Tunisie : les diplomates français arrêtés aux frontières avec la Libye seraient des agents de renseignements secrets

Courrier arabe

Al-Jazeera.net a pu obtenir les photos des passeports de l’équipe française arrêtée en Tunisie, des individus que la radio internationale française avait affirmé être des membres des renseignements secrets et non pas des diplomates alors que, le ministère des Affaires Étrangères français avait annoncé que les personnes arrêtées représentaient l’équipe de sécurité de l’ambassade française à Tripoli.

Les autorités tunisiennes avaient intercepté le 14 avril à Ras Djedir, le principal point de passage entre la Libye et la Tunisie, une troupe de 13 citoyens français en possession de passeports diplomatiques, d’armes et d’équipements militaires. Seulement quelques jours après l’arrestation de 11 citoyens européens qui essayaient d’atteindre l’île de Djerba en prévenance de la Libye.

Diverses versions

Le ministère des Affaires Étrangères tunisien s’était attaché à la version tenue par les ministres de la Défense et celui de l’Intérieur tunisiens qui avaient déclaré que le groupe se composait de 13 personnes en possession de passeports diplomatiques et qui avaient été fouillés et désarmés.

De son côté, l’ambassade française à Tunis a insisté sur le fait que les personnes étaient les membres d’une équipe de sécurité chargée de protéger l’ambassade française à Tripoli et que l’équipe lors de sa traversée a été fouillée au point de passage de Ras Djedir et désarmée de tout équipements avant d’être relâchée.

L’ambassade française a expliqué que l’équipe s’était déplacée après avoir obtenu la permission des autorités tunisiennes, et que le déplacement faisait parti des mouvements réguliers des membres de l’ambassade française entre celle de Tripoli et de Tunis.

Le jeu français « à découvert »

La radio internationale française, qui avait diffusé, d’après des sources libyennes proche du Gouvernement d’Union Nationale (GNA), que près de 15 officiers de renseignements secrets français étaient arrivés mi-février en Libye pour aider le rebelle Khalifa Haftar à préparer l’offensive sur Tripoli ce qui a poussé le GNA à suspendre tout dialogue avec la France à compter du 19 avril.

La radio avait aussi signalé que la France refusait les accusations qui lui ont été attribué au sujet du dossier libyen et sur le fait qu’elle jouait à double faces, affirmant son soutien au GNA et exprimant ses souhaits pour ajouter Haftar au dialogue en tant que personnage actif dans la scène libyenne.

L’arrestation des individus explique certes l’implication claire voyante de la France dans le conflit libyen et aussi celle des pays européens, mais leur fuite de la Libye selon les observateurs «annonce un chaos très proche» et «une guerre désastreuse plus que jamais».

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