Vague d’arrestations de militants des droits de l’homme en Mauritanie

Quatorze personnes, dont des militants des droits humains, ont été arrêtées ces derniers jours en Mauritanie et présentées à la justice pour avoir, selon leurs proches, exprimé des opinions favorables à la laïcité, ont rapporté des médias français.

La police mauritanienne a évoqué leur participation à des réunions non autorisées pour justifier ces arrestations, indique Radio France Internationale (RFI).

Quatre personnes ont été relâchées, mais restent sous contrôle judiciaire et les dix autres ont été renvoyées à la Sûreté d’État, la police politique, pour complément d’enquête, précise le même média.

Les interpellations ont commencé le 13 février dernier. Elles ont notamment touché des personnalités connues pour leur militantisme en faveur du respect des droits humains, rappelle la même source.

C’est le cas de Aminetou Mint Moctar Ely, la présidente de l’Association des femmes chefs de familles, plusieurs fois récompensée pour son engagement en faveur des droits de l’homme. C’est aussi le cas de Mekfoula Mint Brahim, lauréate du prix franco-allemand des droits de l’homme en 2018 et décorée de la Légion d’honneur française, précise encore RFI.

Et d’ajouter que les interpellations ont ciblé pratiquement tous les membres de l’Alliance pour la refondation de l’État mauritanien, un mouvement fondé par des intellectuels mauritaniens et dont l’existence a été révélée au grand public par cette vague d’arrestations.

Dans un communiqué publié mercredi, l’ONG de défense des droits humains, Amnesty International, s’est dite extrêmement préoccupée par ces interpellations de défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie, dont ces célèbres féministes.

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