Pour la cinquième journée consécutive, la ville d’Aden au sud du Yémen a été le théâtre de manifestations contre l’occupation de la ville par les forces émiraties et les paramilitaires à la solde d’Abou Dhabi.
Les manifestants ont fermé certaines des rues principales. Des heurts ont eu lieu entre les paramilitaires à la solde des Émirats arabes unis et les manifestants qui ont incendié des pneus dans les quartiers d’al-Ma’ala, d’al-Mansoureh et de Khor Maksar.
La vague de protestation s’est déclenchée suite à l’assassinat du principal témoin d’une affaire de viol sur un enfant dans le quartier d’al-Ma’ala par les paramilitaires d’Abou Dhabi déployés à Aden, dans le cadre de la soi-disant lutte antiterrorisme.
Les protestataires à Aden réclament l’arrestation des paramilitaires qui sont responsables de la mort de l’enfant.
Ceci dit, la colère générale est au bord de l’explosion. Les habitants ont vaincu leur peur malgré la présence des blindés des paramilitaire d’Abou Dhabi, ils sont descendus dans les rues et bloquent les principales avenues de la ville, a déclaré un témoin oculaire cité par le site d’information Arabi 21.
Il a ajouté qu’en dépit de la nature pacifique des manifestations, les paramilitaires déployés par Abou Dhabi recourent à l’usage excessif de force.
Les manifestants appellent Abou Dhabi à se retirer du Yémen. Ils se rassembleront ce vendredi 8 mars après la prière du midi sur les avenues principales de la ville d’Aden.
A noter qu’Ahmed al-Masiri, ministre de l’Intérieur du président démissionnaire yéménite Mansour Hadi, a annoncé au mois de février que les relations entre le gouvernement de Monsour Hadi et la coalition dirigée par l’Arabie saoudite étaient inadéquates et devaient être revues. Il a appelé à la fin de l’ingérence de la coalition saoudienne dans les affaires sécuritaires.
Mais les Émirats arabes unis ne semblent pas être pressés de voir l’éradication de Daech. C’est pour cette raison qu’ils se tentent d’en sauver les cerveaux dans le but de réorganiser les takifirstes et de s’en servir pour justifier l’occupation illégale du Yémen.
