La capitale algérienne a été, jeudi, le théâtre de manifestations rejetant les élections présidentielles.
Les manifestants ont afflué vers les rues de la capitale, pour protester contre la tenue des élections, et leur nombre a augmenté au fil des heures, tandis que l’autorité électorale a annoncé que le taux de participation était élevé.
Les manifestations ont été encadrées par un important dispositif sécuritaire, mais les forces de police ont ouvert la voie aux manifestants après que leur nombre ait augmenté.
Ces manifestations n’ont pas affecté le déroulement du processus de vote dans les bureaux de la capitale, où le scrutin se poursuit normalement.
L’Autorité électorale indépendante a annoncé que le taux de participation général au scrutin avait atteint environ 8%, 3 heures après l’ouverture des bureaux de vote, tandis que des militants refusant la tenue des élections ont empêché les opérations de vote dans plusieurs zones, comme la région de Kabylie à l’est de la capitale.
Les premières heures de vote ont enregistré une participation inattendue des électeurs dans plusieurs régions, tandis que des centres ont été fermés dans les zones tribales à l’est de la capitale, selon les médias locaux.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes, jeudi, à près de 24,5 millions d’Algériens pour choisir un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, évincé par un soulèvement populaire en avril 2019.
Les élections se déroulent sur fond de division de la rue algérienne entre partisans des élections, qui considèrent qu’il est impératif de surmonter la crise que vit le pays depuis l’éclatement du mouvement populaire le 22 février.
Les opposants à la tenue des élections appellent à leur report et demandent le départ des symboles restants du régime Bouteflika, avertissant que les élections seront un moyen de régénérer le système.
