Tunisie: Le président du Conseil de la Choura exprime son espoir de persuader les forces révolutionnaires de participer au gouvernement

Le président du Conseil de la Choura du mouvement tunisien « Ennahdha » (54 députés sur 217), Abdel Karim El Harouni, a exprimé son espoir de persuader les « forces révolutionnaires » de participer au gouvernement que l’expert agricole, Habib Jamli, a été chargé de former depuis novembre dernier.

Le « Courant Démocratique » (social-démocrate – 22 députés) et le « Mouvement Populaire » (nationaliste nassérien 15 députés) accusent « Ennahda » (d’obédience Islamique) de vouloir s’allier avec le parti « Au Cœur de la Tunisie » (libéral – 38 députés), malgré sa promesse aux électeurs, avant les élections législatives d’octobre dernier, de ne pas nouer d’alliance avec ce parti.

Al Harouni a déclaré dans une interview à l’agence Anadolu: « Nous, en tant que parti, avons cherché à élargir la participation afin que le gouvernement exprime la ligne révolutionnaire et fasse de la lutte contre la corruption une priorité ».

« Nous ne désespérons toujours pas de parvenir à un terrain d’entente, et nous espérons persuader ces « forces révolutionnaires » de participer au gouvernement, car cette participation servira mieux (les objectifs de) la révolution et la guerre contre la corruption, que de rester dans l’opposition », a-t-il déclaré.

Et d’expliquer que le mouvement Ennahda a fait des concessions (en ne présentant pas un Premier ministre issu de ses rangs), et nous espérons que les autres parties feront des concessions à leur tour (…) pour parvenir à un terrain d’entente, surtout si le désaccord concerne les portefeuilles ministériels et non le programme ou la nature du gouvernement et l’intégrité des partis qui participeront au gouvernement. »

« Ennahdha s’est engagé politiquement et moralement, au cours de la campagne électorale, de ne pas s’allier avec le parti « Au cœur de la Tunisie », et le mouvement tient encore à cet engagement, même si Ennahdha s’emploie à rechercher un soutien conséquent pour le gouvernement », a-t-il poursuivi.

Et de conclure : « Nous avons un parlement, il y a des blocs parlementaires (qui se sont formés), nous respectons tous les députés et tous les blocs, et nous nous félicitons de tout soutien au gouvernement; car le succès du gouvernement est un succès pour la Tunisie ».

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