APS: les milices laissent des armes dans les rues pour semer le chaos au Soudan

Courrier arabe

L’Association de professionnels soudanais (APS) affirme que les violations contre les contestants à Khartoum se poursuivent, ajoutant qu’Internet est toujours coupé est que la capitale est dominée par les milices du Darfour.

L’APS avait annoncé que les milices laissaient des armes dans les rues pour pousser les civils à s’en servir pour semer le chaos, le mouvement avait appelé les contestants à préserver l’aspect pacifique de la révolution et de garder le contrôle face à toute tentative de distraction.

Une situation que les sources sur terrain qualifièrent de désastreuse où les contestants qui plaçaient les barricades pour se protéger étaient ciblés par les snipers, on parla aussi de personnes détenues chez ces milices, de disparitions, de viols, et de tortures.

Une population terrorisée par les «Janjawid» (les milices du Darfour), des rebelles sans foi ni lois qui sont prêt à tout pour estomper les progrès de la révolution.

Par ailleurs, le Soudan a été au menu de plusieurs évolutions mondiales, dans ce qui suit les titres les plus marquants en relation avec le conflit :

Les Nations Unies transfèrent leurs employés  

L’organisation des Nations Unies a annoncé le transfert de ses employés qui se trouvent au Soudan vers l’étranger à cause de la situation critique au pays.

Et bien que le porte-parole, Farhane El-Hak avait déclaré mercredi que «le transfert ne concernait qu’une partie des employés civils et qu’il était temporaire», les observateurs craignent que le rapatriement en urgence envisage une dégradation du conflit.

L’Union africaine suspend l’adhésion du Soudan 

L’Union africaine (UA) a suspendu l’adhésion du Soudan jusqu’à ce que le Conseil militaire transitionnel transmette le pouvoir aux civils, en plus de l’étude des procédures pour soumettre des sanctions aux responsables des violations au pays.

L’Ethiopie en médiateur  

Une source diplomatique éthiopienne a déclaré que le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est attendu à la capitale soudanaise où il sera intermédiaire entre le Conseil militaire et les forces de l’opposition au sujet de la transition du pouvoir.

Les personnalités arabes se mobilisent  

Alors que le silence de leurs pays a été marqué, les personnalités arabes se sont mobilisées pour le Soudan, elles ont choisi de signer un mémorandum dénonçant les violations contre les innocents et appelant à juger les responsables à la Cours pénale internationale.

En tête l’ex-président tunisien «Moncef Al-Marzouki», l’opposant égyptien «Aymen Nour», l’activiste yéménite titulaire du prix Nobel «Twakoul kerman» en plus d’autre politiciens, académiciens, et journalistes syriens, égyptiens et koweïtis.

Au total, ils étaient 61 personnalités à déplorer l’ingérence des «pays qui oppressent les révolutions», dénonçant le soutien financier au Conseil militaire pour maintenir la dictature au pays.

Notant qu’à cause de l’isolement du pays après la coupure d’Internet et la fermeture du bureau de la chaîne d’informations Al-Jazeera, savoir se qui se passe sur terrain est très difficile, et bien que l’APS ait signalé l’archivage des violations, leur transmission reste toujours impossible et dangereuse.

Et si les bilans provisoires déclarent qu’elles ont fait plus de 108 morts et 500 blessés, les sources sur terrain affirment que le nombre est bien plus élevé, espérant que le Soudan ne connaîtra pas le sort de la Syrie ou du Yémen et qu’il parviendra à s’en sortir avec le moins de dommages possibles.

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