The Daily Beast: Le futur du Soudan est tracé en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis

Courrier arabe

Le journal américain «The Daily Beast» a déclaré que l’Arabie saoudite, avec le consentement des États-Unis, épaule Mohamed Hamdane Degalo dit «Hemiti», le vice-président du Conseil militaire transitionnel, et l’un des chefs responsables du génocide du Darfour, afin de s’emparer du pouvoir au Soudan.

Le journal déclare, dans un article rédigé par David Lynch, que plusieurs civils et responsables soudanais doutent que les américains soient sérieux en parlant de la démocratie, il ajoute que «les autorités de certains pays avaient informé le Daily Beast que leurs gouvernements refuseraient de reconnaître toute autorité militaire au Soudan, un engagement que les États-Unis refusent de prendre».

L’auteur note que même si le président américain Donald Trump lance des tweets de temps en temps sur la démocratie et la liberté, les décisions américaines sont prises par les amis de Trump à Riyadh et à Abu-Dhabi.

Il ajoute que «le responsable américain des affaires à Khartoum, lors de la réunion des observateurs du Soudan à Washington, a annoncé sa compassion avec le Conseil militaire transitionnel, déclarant que les États-Unis devraient suivre les intérêts de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU), et de l’Égypte».

David Lynch signale que les déclarations du représentant américain avaient choqué les personnes autour de lui, ce qui le poussa à les interroger «s’ils pensaient que les intérêts américains étaient différents de ceux des trois nations ».

Il souligna, selon Cameron Hudson un ex-responsable à la Maison-Blanche, que «le silence occidental vis-à-vis de l’influence arabe à Khartoum, a causé l’actuelle dégradation de la situation soudanaise».

Lynch ajoute qu’«à cause de la violence des Forces du soutien rapide (RSF), le Soudan se dirige vers là où l’échec de la révolution a mené plusieurs pays arabes», signalant que «les massacres de Khartoum» seront mémorisés comme témoins de l’échec de la communauté internationale à empêcher les atrocités prévisibles.

Il note, selon les propos d’un activiste soudanais, tenu à rester anonyme, que «les RSF font à Khartoum, ce qu’ils faisaient il y’a quelques années au Darfour».

Rappelons que les RSF avaient commencé lundi à disperser de force les contestants qui se trouvaient devant le quartier général de l’armée à Khartoum, faisant un bilan temporaire estimé à plus de 100 morts et 500 blessés.

Et alors que plusieurs pays occidentales ont dénoncé les actes et appeler à juger les responsables, l’Arabie saoudite et les EAU ont gardé le silence, tandis que l’Égypte a clairement refusé de dénoncer les crimes, estimant que «le Conseil militaire avait tous les droits de défendre la sécurité de la nation».

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