Des milliers de Irakiens manifestent contre la politique de l’emploi

Des milliers d’Irakiens se sont rassemblés, dimanche, devant le siège du gouvernement dans le centre de Bagdad, pour protester contre la politique de l’emploi adoptée pour l’année 2021.

Les manifestants, originaires de divers quartiers de la capitale et titulaires pour la plupart de diplômes universitaires, se sont réunis pour réclamer l’amendement de la politique de l’emploi.

Selon le correspondant de l’Agence Anadolu, le nombre de manifestants est estimé à 5.000, qui se sont rassemblés devant le bureau du Premier ministre, dans le quartier Al-Alaoui à Bagdad.

Jaber al-Yasiri, l’un des manifestants, a déclaré à l’Agence Anadolu : « Des milliers de titulaires de diplômes supérieurs et universitaires ont été grandement choqués après la décision du gouvernement de ne pas pourvoir d’emplois dans le budget 2021 ».

Al-Yasiri a exprimé l’espoir que « le gouvernement lance de nouveaux plans d’emploi pour absorber le chômage dans le pays, au lieu de suspendre totalement les recrutements ».

De son côté, la manifestante Ayat Jamil a déclaré à l’Agence Anadolu : « Fournir des emplois aux diplômés des universités et des instituts est un devoir de l’État, et cela est à la base de son travail. La mauvaise planification et gestion qui a amené le pays à ce stade n’est en rien notre problème ».

Le gouvernement n’a fait aucun commentaire immédiat concernant les revendications des manifestants, mais lors de communiqués émis précédemment, il a déclaré que la crise financière et la baisse des revenus financiers due à la pandémie de coronavirus l’avaient contraint à annuler les décisions de recrutement dans le budget 2021, et ce, dans le but de réduire les dépenses.

Le Parlement mène des discussions depuis le début de ce mois pour approuver le budget général du pays.

L’Irak a été le théâtre de manifestations massives depuis octobre dernier, en raison de la médiocrité des services, de la corruption et du chômage élevé.

Le taux de chômage en Irak, selon l’ancien ministre du Plan Nuri al-Dulaimi, était de 13,8 %. Ce taux est revu à la hausse surtout parmi les jeunes, en culminant à 27 %.

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