Égypte : 17 personnes exécutées lundi et les observateurs dénoncent « la profanation du mois sacré »

Courrier arabe

Une organisation égyptienne a signalé que «17 citoyens égyptiens avaient été exécutés, lundi 26 avril, à l’ombre de l’affaire connue sous le nom de Kerdassa», dans un temps où les observateurs dénoncent «la profanation du mois sacré».

L’organisation égyptienne «We Record» a publié un communiqué, signalant que «le ministère égyptien de l’Intérieur avait exécuté lundi, 17 personnes (dont deux hommes âgées de 80 ans) ayant été condamnées lors de l’affaire 12749, de l’année 2013, liée à l’invasion du centre de police de Kerdassa».

«Le tribunal pénal du Caire avait condamné 20 personnes à la peine de mort », nota le communiqué, qui signala que «les accusés avaient été jugés coupables de la mort de 14 policiers».

 

Accusations sans preuves solides

Le 21 avril, Amnesty International avait publié un rapport sur «les exécutions au monde, durant l’année 2020», l’Égypte a été classé en deuxième position avec 107 exécutions, juste après l’Iran qui s’est placé en tête de liste avec 246 exécutions.

Amnesty indiqua : «En Égypte, 23 personnes ont été exécutées en 2020, à l’ombre d’affaires liées à des violences politiques», signalant que «les sentences avaient été prononcées suite à des procès injustes, basés sur des aveux soutirés par la force».

Elle dénonça «des violations à l’encontre des droits de l’homme», et indigna des actes de torture.

 

Des activistes indignent la profanation du mois sacré

De leur part, des activistes ont dénoncé « la profanation de mois sacré ». Plusieurs ont partagé les photos des deux hommes âgées de 80 ans, clamant l’innocence de l’un d’eux (Jibril Abderrahim) et affirmant «qu’il ne se trouvait même pas sur les lieux lors de l’incident».

Osama Rushdi a écrit : «Criminels, vous avez pendu un vieillard de 80 ans, alors que tous les témoins affirment qu’il ne se trouvait pas dans les lieux, lors des émeutes».

Il signala que «le massacre des exécutions était un nouveau crime qui s’ajoute au registre des atrocités du régime d’al-Sissi», indignant la profanation du mois sacré.

Wael Kandil a indiqué : «Dans le pays classé 110, par l’indicateur de loyauté juridique parmi 113 autres, et classé 117 par l’indicateur de la corruption, 17 citoyens ont été exécutés, à l’ombre de l’affaire Kerdassa, selon un communiqué de l’organisation We Record», tout en regrettant la situation du pays.

Sur ce, il est à rappeler que l’Égypte est gouverné par un régime militaire tyran, qui traque les opposants et les activistes, depuis la prise de pouvoir d’Abdel Fatah al-Sissi, en 2013, après le coup d’Etat militaire qu’il avait comploté contre le président élu démocratiquement à l’époque, Mohamed Morsi.

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