Égypte : Larges campagnes d’arrestations, quelques heures avant le début des manifestations populaires

Courrier arabe

En Égypte, des sources ont indiqué que «les autorités ont mené, aujourd’hui vendredi, une large campagne d’arrestations, ciblant les partisans du mouvement des Frères musulmans et les opposants qui ont été récemment libérés», et ce quelques heures avant le lancement des manifestations populaires prévues pour proclamer le départ du président Abdel Fatah al-Sissi et de son régime militaire.

Les sources ont affirmé au journal al-Araby al-Jadeed que «le dispositif de la sécurité nationale avait convoqué les personnes interpellées lors des manifestations du 20 septembre et qui ont été récemment libérées, afin de passer la journée du vendredi 25 septembre en détention, sous prétexte de poursuivre des procédures juridiques».

«En réalité, les opposants furent convoqués dans le cadre des mesures entreprises par l’Etat, pour absorber la colère populaire, avant le commencement des manifestations et ainsi pouvoir garder la situation sous contrôle», avaient-elles expliqué.

Des hommes armés déployés aux alentours des centres de police et dans des régions populaires

Par ailleurs, une source privée a révélé que «plusieurs hommes armés avaient été déployés dans les centres de police qui se trouvent dans les régions populaires», affirmant qu’ils seront chargés de repousser les manifestants au cas où ces derniers attaqueront la police».

«Des centaines d’hommes armés furet engagés par les autorités pour toute la semaine, afin d’éviter aux membres de la police d’entrer dans des affrontements directes avec les civils, et de ne pas reproduire les évènements du 25 janvier», expliquent-elles, signalant que «cette mesure reflète l’inquiétude du ministère égyptien de l’Intérieur et des autres parties gouvernementales responsables de gérer les manifestations».

Notons toutefois, que ceci se présente dans un temps où des instructions sévères furent lancées aux médias, leur interdisant de diffuser des informations liées aux manifestations ou de les couvrir, et de se limiter aux communiqués officiels du ministère de l’Intérieur pour rapporter la situation au pays.

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