Égypte : Les manifestations populaires entament la 4ème journée

Courrier arabe

En Égypte, le mouvement populaire se poursuit pour la 4ème journée, alimenté par des centaines de citoyens descendus dans les rues de plusieurs villes du pays, proclamant le départ du président Abdel Fatah al-Sissi et l’abolition de son régime.

Plusieurs dizaines de vidéos postées sur les réseaux sociaux démontrent des citoyens en colère, poussés dans les rues par les terribles conditions économiques et la mauvaise gestion du régime d’al-Sissi.

Au village de Kafr Kendil, dans le gouvernorat d’Atfih, des dizaines ont dénoncé le régime militaire. La police est intervenue pour tenter de les disperser, leur lançant des bombes lacrymogènes et tirant des coups de feu pour les effrayer.

Aussi, à Gizeh, les villageois de Blida ont proclamé le départ d’al-Sissi, alors que leurs confrères à Ashubah Ash Sharqi ont brulé des pneus et ont barré les routes, protestants contre les violations des forces de l’ordre.

À Assouan, les proches des détenus interpellés lors des manifestations du 20 septembre, se sont rassemblés devant la direction de la police, proclamant la libération de leurs enfants.

Des appels pour la protection des manifestants

Devant ces évènements, le secrétaire général de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM), Ali Mohieddin Al-Qaradaghi, a appelé à la protection des manifestants et a incité les autorités à répondre à leurs demandes, insistant à signaler que «s’en prendre aux manifestants était religieusement prohibé».

Lors d’une publication qu’il a postée sur Facebook, Ali Mohieddin Al-Qaradaghi évoqua «8 points importants concernant les manifestations en Égypte», à commencer par: « le fait de manifester pacifiquement soit un droit légitimé par toutes les doctrines et toutes les chartes onusiennes ».

Rappelons que les manifestations se sont déclenchées suite aux appels lancés par l’opposant Mohamed Ali, qui proposa la mémorisation des manifestations du 20 septembre 2019, avant de les inciter à prolonger le mouvement et à l’étaler dans tout le pays.

Les pronostics au sujet de la densité et de la propagation des protestations se sont diversifiés, au moment où des analystes affirment «qu’al-Sissi doit songer à résoudre la situation avant d’en perdre le contrôle».

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