Égypte : Une organisation proclame la libération de 145 femmes et 89 enfants détenus d’opinion

Courrier arabe

Le Centre Belady pour les droits et les libertés «Belady Center» a appelé, vendredi 30 septembre, les autorités égyptiennes à libérer 145 femmes et 89 enfants détenus pour des affaires politiques et pour avoir exprimé leur opinion.

Le Centre a signalé, lors d’un communiqué, que «cette demande se présente en tenant compte de la réactivation du comité de grâce présidentielle», rappelant que «ce dernier a retrouvé ses fonctions suite au feu vert donné le 26 avril par le président de la république, Abdel Fatah al-Sissi, lors de sa participation à l’«Iftar de la famille égyptienne», qui avait rassemblé des opposants et des responsables au gouvernement».

«Les personnalités présentes à l’évènement avaient discuté la situation des prisonniers politiques et avaient souligné le fait que leur nombre augmentait et frôlait les 60 mille», avait noté Belady.

Elle ajouta : «Belady veux mettre la lumière sur la situation de près de 138 femmes et 41 enfants, interpellés en détention provisoire, ainsi que 7 femmes et 48 enfants en prison ou attendant leurs procès dans des affaires politiques».

Elle a donné comme exemple, l’affaire 1530 de l’année 2019, connue médiatiquement «affaire du Joker», et qui implique près de 48 enfants, à cause d’une vidéo postée fin 2019 par seulement 4 enfants. Elle a précisé que «des ordres ont été donnés pour que 28 enfants soient présentés devant le tribunal».

Belady a également souligné que «les autorités prolongeaient la détention des prisonniers, en les impliquant dans de nouvelles affaires, une foi qu’ils aient obtenu l’ordre de libération ou d’innocence, ou après qu’ils aient purgé leur peine».

Elle nota aussi que «les détentions forcées ciblant les femmes et les enfants ont remarquablement augmenté», appelant à «tenir compte de la situation de ces femmes et ces enfants et à accélérer le processus de leur libération».

Il est à indiquer que le comité de grâce présidentielle avait été formé en octobre 2016 pour faciliter la libération de centaines de prisonniers. Réactivé en avril 2022 après une longue suspension, il se charge principalement d’examiner les cas des prisonniers politiques n’ayant aucune relation avec les crimes terroristes. Il présente une liste mensuelle au président de la République, et en fonction des demandes signées, les prisonniers sont graciés et libérés.

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