Emirats arabes unis : Trois ans de prison ajoutés à la peine initiale de deux prisonnières émiraties  

Courrier arabe

Un centre qui s’intéresse aux affaires des détenus aux EAU (Emirats arabes unis), a signalé que «les autorités juridiques émiraties avaient ajouté 3 ans de prison à la peine initiale que purgent deux prisonnières émiraties».

Le centre humanitaire EDAC Rights indiqua que «le tribunal de cassation d’Abou Dhabi avait lancé un ordre, le 28 avril dernier, pour ajouter 3 ans de prison à la peine initiale que purgent les deux activistes émiraties (Mariam Balouchi et Amina al-Abdouli».

Il a précisé que «qu’il s’agissait de l’affaire n° 61 de 2021, et lors de laquelle les deux activistes furent accusées de divulguer de fausses informations et de déstabiliser l’ordre public».

Il rappela «qu’en juillet 2019, le procureur général avait lancé de nouvelles accusations à l’encontre des deux activistes détenues depuis 2015, après qu’elles aient envoyé des enregistrements aux Nations unies, pour raconter les détails des violations qu’elles avaient subies à l’intérieur des prisons émiraties».

Les enregistrements ont couté cher aux deux femmes

Les enregistrements (publiés le 29 mai 2018, le 12 novembre 2018, le 29 novembre 2019, et le 12 février 2019) révèlent que les deux femmes avaient été victimes de disparition forcée, et de torture, par les officiers de la sécurité nationale, qui voulaient les obliger à signer des documents où elles reconnaissent leur culpabilité.

Dès la diffusion des enregistrements, les autorités émiraties ont transféré les deux femmes de la prison d’al-Wathba vers une destination inconnue et elles furent accusées de divulguer de fausses informations pour nuire à l’image des EAU et à la prison d’al-Wathba et de chercher à déclencher des problèmes entre les pays.

La libération des deux femmes se fait proclamée

En novembre 2020, l’équipe onusienne chargée des détentions arbitraire avait indiqué que «la détention de-Balouchi et d’al-Abdouli était arbitraire» et avait proclamé leur libération immédiate.

Il avait indiqué «qu’envoyer des enregistrements aux Nations unies s’intégre dans les droits à la liberté d’expression » et estima que «les nouvelles accusations lancées aux deux femmes étaient des représailles contre elles, pour avoir demandé l’aide de la communauté internationale».

Les autorités émiraties ont ignoré les appels des Nations unies, et ont décidé de les juger pour les nouvelles accusations, et de leur lancer de nouvelles peines.

Il est à rappeler que les deux femmes furent interpellées en 2015, Balouchi fut accusée de financer le terrorisme, après avoir envoyé des aides à une famille syrienne, alors qu’al-Abdouli fut interpellée à cause d’un tweet posté sur son compte.

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