Etats-Unis : L’entrée en vigueur de sanctions sévères à l’encontre du transport maritime iranien

Les Etats-Unis ont annoncé l’entrée en vigueur, lundi 8 juin, de sanctions sévères à l’encontre de l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (IRISL) et sa filiale basée à Shanghaï, E-Sail Shipping Company, deux entreprises-phares du secteur du transport maritime iranien.

Ces mesures avaient été annoncées en décembre, mais leur mise en œuvre avait été repoussée de six mois « pour permettre aux exportateurs de biens humanitaires vers l’Iran de trouver des moyens de transport alternatifs », a déclaré lundi le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans un communiqué.

Washington accuse ces entreprises d’acheminer des produits liés au programme de missiles balistiques de Téhéran.

« Maintenant que ce délai généreux est terminé, les entités commerciales ou maritimes qui veulent continuer de faire affaire avec l’Iran doivent trouver d’autres navires ou moyens de transport maritimes », a prévenu M. Pompeo.

Sur la liste noire du Trésor américain

L’IRISL, quinzième plus grosse entreprise du secteur au monde en termes de fret transporté, était en réalité déjà sur la liste noire du Trésor américain en lien avec les activités nucléaires iraniennes. Ces mesures l’ajoutent à une autre liste noire, liée au programme d’armes de destruction massive.

Il s’agit d’un « avertissement clair », a insisté le secrétaire d’Etat : « Tous ceux qui échangent avec ou soutiennent l’IRISL ou E-Sail s’exposent aux sanctions potentielles » des Etats-Unis « et risquent de contribuer aux programmes de l’Iran sensibles en matière de prolifération, notamment ses programmes nucléaire et balistique ».

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la « campagne de pression maximale » contre Téhéran, dont Washington veut ainsi montrer qu’elle se poursuit et même s’intensifie malgré un nouvel échange de prisonniers la semaine dernière entre les deux pays ennemis.

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a quitté en 2018 l’accord international conclu trois ans plus tôt avec l’Iran pour faire en sorte qu’il ne se dote pas de l’arme atomique. Jugeant ce texte trop faible, il a rétabli puis renforcé les sanctions américaines pour exiger la négociation d’un « nouvel accord » aux contours flous, jusqu’ici en vain. Pour protester, la République islamique a, elle, commencé à se désengager de ses obligations, consistant en la restriction de son programme nucléaire.

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