Irak : 63 ministres sont accusés de corruption en 2020

La Commission de l’intégrité irakienne a révélé, jeudi, que 63 ministres actuels et anciens sont accusés de corruption, en 2020.

C’est ce qui est ressorti d’un communiqué publié par la Commission irakienne pour l’intégrité (la plus haute instance chargée d’enquêter sur les dossiers de corruption), révélant un bilan datant de l’année dernière, autour des affaires de corruption.

Le communiqué a indiqué que 92 chefs d’accusation de corruption ont été retenus contre 63 ministres, dont 4 ont été reconnus coupables.
Il a expliqué que la commission a inculpé 8 891 personnes pour corruption, dont 854 condamnées par décision de justice, au cours de la même année.

Selon le communiqué, « au cours de l’année écoulée, les autorités ont pu restituer ou empêcher  »la perte » de 1 250 milliards de dinars (environ un milliard de dollars américains) ».

La déclaration de la Commission iraquienne n’a pas mentionné jusqu’ici les noms des ministres, ou des fonctionnaires accusés ou condamnés pour corruption, ni la nature des accusations retenues contre eux.

En août dernier, le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi, a formé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les principaux dossiers de corruption, et a confié les tâches de mise en œuvre des mandats d’arrêt à une force spéciale dirigée par le Premier ministre.

La lutte contre la corruption compte parmi les revendications que scandent les protestataires irakiens depuis octobre 2019. La corruption, ainsi que les tensions sécuritaires, empêchent, en effet, les gouvernements d’améliorer les conditions du pays, malgré les revenus financiers importants de la vente du pétrole.

D’après l’organisation Transparency International, l’Irak s’est classé en tête des pays les plus corrompus au monde, au cours des dernières années.

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