Irak : Des manifestants ferment 4 institutions gouvernementales dans le sud du pays

Des manifestants dans la province de Dhi Qar, dans le sud de l’Irak, ont fermé, jeudi, quatre institutions gouvernementales, en signe de protestation contre ce qu’ils qualifient de corruption, de mauvaise gestion et de manque d’offres d’emploi.

Cette action intervient trois jours après la fermeture des bâtiments du gouvernorat de Dhi Qar et de la société de pétrole de Nassiriya.

Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant de l’Agence Anadolu que les manifestants avaient fermé les directions de l’éducation, de l’électricité, de la municipalité et de la raffinerie de pétrole de Nassiriya.

Le mouvement populaire dans la ville de Nasiriyah, a opté pour une nouvelle méthode de protestation, en fermant les institutions gouvernementales, suite à la négligence de leurs revendications durant les dernières semaines.

Les témoins oculaires ont expliqué que « la nouvelle escalade ne cherche pas à entraver la circulation dans les rues, mais plutôt à aller directement fermer les institutions gouvernementales coupables de corruption et de mauvaise gestion, et incapables de fournir des services aux citoyens ou encore des opportunités d’emploi. »

La province de Dhi Qar est un « fief actif » de protestations populaires, qui compte plus de deux millions d’habitants. Ces derniers protestent depuis des années contre la mauvaise gestion, la dégradation des services publics de base et le chômage.

Il est à noter que le taux de chômage dans ce pays riche en pétrole est de 27 %, tandis que le taux de pauvreté est estimé à 25 %, selon les dernières statistiques du ministère du Plan.

L’Irak est le théâtre d’une vague de protestation qui continue, depuis octobre 2019, en raison des mauvaises conditions économiques et de la corruption financière et politique persistantes qui gangrènent le pays.

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