Irak : Deux morts et 26 blessés, lors des manifestations de mardi

Le bilan des victimes lors des manifestations de mardi dans la capitale, Bagdad, s’est alourdi à 2 morts et 26 blessés, selon un document officiel irakien dévoilé mercredi.

Des milliers d’Irakiens se sont rassemblés dans la journée du mardi dans le centre de la capitale, Bagdad, pour faire pression sur les autorités, afin qu’elles poursuivent en justice les personnes impliquées dans le meurtre de centaines de manifestants et de militants, depuis le début du mouvement populaire dans le pays en octobre 2019.

Selon un document publié par les ministères de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi, « le bilan des victimes lors des manifestations s’est élevé à 2 morts et 26 blessés ».

Le document a divulgué les noms des morts et des blessés et les noms des établissements où ils étaient hospitalisés.

Une source de sécurité irakienne a déclaré mardi à l’Agence Anadolu qu’un manifestant avait été tué et 16 autres blessés, dont 9 membres du personnel de sécurité, lors de heurts entre manifestants et forces de sécurité dans le centre de Bagdad.

Les manifestations de mardi se sont déroulées sous le slogan « Qui m’a tué ? (Qui a tué les militants ?) », exigeant que les autorités révèlent les identités des tueurs de manifestants et les poursuivent en justice.

De son côté, le Premier ministre Mustafa Al-Kazemi a promis, dans un communiqué, que son gouvernement ouvrira une « enquête transparente » concernant les violences constatées lors des manifestations qui ont eu lieu à la place Tahrir dans le centre de Bagdad.

Les manifestations de mardi font partie d’un mouvement populaire qui a débuté en octobre 2019, et se poursuit encore de manière limitée, ayant réussi à l’époque à renverser le gouvernement précédent, dirigé par Adel Abdel Mahdi.

Les manifestants accusent les forces politiques au pouvoir d’être impliquées dans des affaires de corruption financière et politique et de connivence avec l’étranger au détriment des intérêts nationaux des Irakiens.

Selon un recensement gouvernemental, 565 manifestants et membres du personnel de sécurité ont été tués au cours des manifestations, parmi lesquels on compte des dizaines de militants assassinés par des inconnus.

Le gouvernement d’Al-Kazemi, au pouvoir depuis mai 2020, s’est engagé à poursuivre les personnes impliquées dans les meurtres de manifestants et de militants, cependant, aucun accusé n’a encore été traduit en justice à ce jour.

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