La chaîne privée algérienne « Ennahar » a annoncé que le président Abdelaziz Bouteflika se prépare à la démission selon l’article 102 de la constitution, alors que la capitale a connu des manifestations, dimanche, rejetant le gouvernement intermédiaire formé par Noureddine Bedoui.
Selon l’article 102, « en cas de démission ou de décès du président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit et constate les vacances définitives de la présidence, le Parlement se réunissant puis étant dissous, le président du Conseil de la nation étant nommé à la présidence de l’État pour une période maximale de 90 jours. ».
La chaîne avait annoncé que le président Bouteflika démissionnera dans les 48 heures au plus tard et que « Saïd », le frère du président, quittera son poste de conseiller présidentiel.
Samedi, le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaid Saleh, a de nouveau appelé le Conseil constitutionnel à décider si le président Bouteflika, âgé de 82 ans, était apte à exercer ses fonctions ou s’il fallait appliquer l’article 102 de la constitution.
L’armée avait aussi demandé l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, le premier affirme que « le peuple est la source de tout pouvoir et la souveraineté nationale appartient au peuple seul », et le second indique que « l’autorité constituante appartient au peuple et peut être exercé par référendum et par ses représentants élus ».
L’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ben Bitour a souligné que la volonté de Gaid Saleh, d’appliquer les articles 7 et 8, constitue une pression sur le Conseil constitutionnel après l’annonce tardive de l’application de l’article 102 de la Constitution.
Déjà six semaines de contestations politiques, le peuple Algérien proclame le départ du clan Bouteflika et de tout son gouvernement, à la proche de la fin de son mandat, le 28 avril, Bouteflika semble ne pas avoir de solutions.
