Salamé: les Émirats arabes unis et l’Égypte en tête de 10 pays qui interviennent en Libye 

Courrier arabe

L’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salamé a annoncé que 10 pays intervenaient dans la situation en Libye, dont l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU), affirmant qu’il travaillait avec le secrétaire général Antonio Gotirech et qu’il le tenait au courant des évolutions dans la région pour en informer le conseil de sécurité afin d’adopter les procédures nécessaires.

Salamé, lors d’une interview avec al-Jazeera, mercredi, a parlé des pays étrangers qui continuaient à envoyer des armes en Libye, malgré les appels constants à arrêter ces opérations qui déstabilisent la situation du pays. Il avait aussi rejeté les accusations qui ciblaient le rôle des Nations Unis et son échec en Libye, « nous avons rétabli le calme à Tripoli où le cessez-le-feu est respecté à ce jour. » a-t-il dit, en ajoutant : « il n’y a pas de garanti pour maintenir la stabilité étant donné que l’approvisionnement du pays en arme n’est pas fini ».

L’envoyé de l’ONU a considéré que l’incapacité de garantir un cessez-le-feu ne prouve pas l’échec de l’opération politique en Libye, dont il affirme la progression, soulignant plusieurs sauts à cet égard comme les réunions entre les membres de la Chambre des représentants et de l’État, la signature de l’accord de cessez-le-feu à Tripoli, la mise en œuvre de réformes économiques, le traitement du croissant pétrolier en juin 2018, et la reprise de la production pétrolière. Un projet cumulatif sur l’exploitation duquel il insiste pour saisir les chances du changement dans les institutions gouvernementales.

Il a également fusillé la classe politique gouvernante en Libye expliquant qu’ « un nouveau millionnaire surgissait chaque jour là où la classe moyenne se réduit de plus en plus », et l’a accusé d’être «Au sommet de la corruption, de quoi avoir honte ».

Il a ajouté que « ce que nous voyons en Libye est désolant, ils s’emparent de l’argent publique pour l’employer à l’étranger », il a notamment déclaré qu’il était temps pour que chaque parti lâche une part, afin d’envisager un nouvel avenir pour le pays. Au final, il a affirmé qu’il visait à construire une nation et qu’il ne « trahirai » par ses idées car il n’était pas venu en Libye pour faire des affaires et gagner des millions.

En guerre depuis 2011, la Libye sombre dans un conflit interminable entre les milices qui se battent au nom du général à la retraite Khalifa Haftar et les forces du gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale et les Nations Unies et dirigé par Fayez al-Sarraj.

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