La France «préoccupée» par les initiatives du président tunisien

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est dit «préoccupé» mardi 15 février par la décision du président tunisien Kais Saied d’étendre son pouvoir sur le système judiciaire.

«Il y a un cerain nombre d’actions préoccupantes initiées par le président Kais Saied, je pense en particulier à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature», a-t-il déclaré devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. «Nous souhaitons vraiment que l’équipe au pouvoir avec la Première ministre Najla Bouden mène cette logique-là le plus vite possible pour éviter qu’il y ait une accumulation de crises dans un pays qui est en grande difficulté économique», a-t-il ajouté.

Des milliers de Tunisiens sont descendus dans la rue dimanche pour protester contre une nouvelle décision controversée du président Saied lui permettant d’étendre son pouvoir sur le système judiciaire, une mesure perçue comme un revers démocratique dans le berceau du Printemps arabe. Le président a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par un organe «temporaire» et s’est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire la grève. Depuis le 25 juillet 2021 Kais Saied, soutenu par l’armée et les services de sécurité, a déjà pris une série de mesures renforçant son pouvoir, faisant craindre à ses détracteurs un retour vers un pouvoir autoritaire.

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