Le chef émirati d’Interpol face à la justice française pour « torture et actes de barbarie »

Courrier arabe

Le président d’Interpol, le général Ahmed Nasser al-Raisi est désormais visé par une enquête à Paris pour «torture» et «actes de barbarie» après une plainte portée contre lui par une ONG, qui avait dénoncé le traitement d’un opposant émirati, incarcéré aux Émirats arabes unis (EAU) depuis 2017.

L’Agence France Presse (AFP) avait signalé, jeudi 24 mars, selon des sources juridiques que «le Parquet antiterroriste (Pnat) a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour «torture» et «actes de barbarie», à la suite de la plainte qu’avait déposé l’ONG Gulf Centre for Human Rights (GCHR) contre le général al-Raisi».

Elle indiqua : «La GCHR considère Ahmed Nasser Al-Raisi comme l’un des responsables de torture visant l’un des principaux opposants émiratis, Ahmed Mansour, en abusant de ses fonctions de haut responsable au ministère émirati de l’Intérieur».

Elle ajouta : «Et bien que la source n’ait pas précisé à quelle date l’enquête du Pnat, fut, d’autres sources proches du dossier, ont précisé que les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) suivaient le dossier».

L’avocat du GCHR explique

William Bourdon, avocat du GCHR, a indiqué à l’AFP : «Ahmed Naser al-Raisi serait l’un des responsables actuels de ces tortures, ce qui serait un motif d’exception à l’immunité diplomatique dont il bénéficie selon l’accord de 2008 régissant les relations entre la France et Interpol (organisation dont elle accueille le siège)».

L’avocat avait également signalé que «son client Khalid Ibrahim, directeur du GHCR, fut entendu par les gendarmes de l’OCLCH le 18 mars».

Il est à rappeler que le GCHR avait déjà porté plainte, le 7 juin dernier contre le général al-Raisi. Aussi, deux victimes britanniques ont porté plainte contre le général émirati auprès du Pnat français, l’accusant de les avoir torturés.

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