Le Koweït prend en charge les frais de rapatriement et d’isolement des Égyptiens voulant retourner dans leur pays

Le porte-parole du Conseil égyptien des ministres, Nader Saad, a déclaré que le Koweït avait pris en charge les frais du rapatriement des Égyptiens bloqués sur ses terres, ainsi que les coûts de leur confinement dans les hôtels d’isolement en Égypte.

Nader Saad signala jeudi, lors de déclarations présentées à la chaîne «Sada al-Balad», que «1100 personnes rapatriées depuis le Koweït avaient été testées au Covid-19, puis transférées vers des centres d’isolement dans les cités universitaires», signalant que les vols de rapatriement se poursuivront jusqu’au 16 mai, avec une moyenne de 3 vols par jour.

«Tout Égyptien résidant dans un centre de confinement au Koweït ne paiera rien, ni pour les autorités koweïtiennes, ni pour les égyptiennes», avait-il indiqué, en rappelant que le gouvernement du Koweït avait pris en charge tous les frais du rapatriement des sans-papiers, les a acquitté des mandats et des sanctions résultants de leur infraction, et leur a offert la possibilité de retourner une autre fois légalement au Koweït.

La misère des uns fait le bonheur des autres

Par ailleurs, des journaux koweïtiens ont noté : «Le gouvernement égyptien a exigé que ses ressortissants soient rapatriés à travers la compagnie aérienne «EgyptAir», au prix de 170 dinars koweïtiens (505 euros) pour chaque personne», signalant que le Caire avait aussi demandé au gouvernement koweïtien de verser prés de 2 mille euros par rapatrié, pour couvrir les frais de leur résidence dans des hôtels d’isolement dans la ville de Marsa Alam.

De son côté, le journal « al-Shahid », signala que le gouvernement égyptien avait transféré les personnes coincées sur ses terres vers les villes universitaires et les hôtels mis à disposition par le ministère du Sport et de la jeunesse «et non pas aux hôtels dédiés à l’isolement», se posant des questions sur la nature du jeu auquel se donnaient les autorités au Caire.

Dans ce contexte, il importe de signaler que le pont aérien a été mis en place pour résoudre la crise des travailleurs égyptiens coincés au Koweït, depuis le 19 mars dernier, date de la fermeture des liaisons aériennes internationales, comme mesures prises par les différents pays du monde pour lutter contre la propagation du coronavirus.

La crise s’était aggravée après que le Caire a refusé d’accueillir des ressortissants, poussant les milliers d’Égyptiens bloqués dans les centres de confinement au Koweït, saturés et débordés, à lancer de violentes protestations pour demander de retourner chez eux.

Quitter la version mobile