La ville de Madani, dans le centre du Soudan, a été le théâtre de manifestations réclamant le « retour au régime civil démocratique » dans le pays et la libération des détenus politiques.
Des milliers de manifestants ont répondu à l’appel lancé par la coordination des « Comités de résistance à Madani », pour exiger « le retour d’un régime civil démocratique, et la libération des détenus politiques », selon des témoins oculaires et des vidéos diffusées sur leurs pages Facebook.
Très en colère, les participants ont crié « Liberté, Paix et Justice » et « Nous exigeons le retour au régime civil démocratique ».
Dimanche, les forces de la « Déclaration de liberté et de changement » (l’ancienne coalition au pouvoir) ont indiqué que 200 détenus croupissent dans les prisons soudanaises, dont 96 à la prison de Soba, au sud de la capitale, Khartoum.
Les forces de l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme accusent les autorités soudanaises d’avoir arrêté des dirigeants politiques et des dizaines de militants des « Comités de résistance », responsables de l’organisation des manifestations au Soudan. Pour leur part, les autorités affirment généralement que toutes les arrestations sont effectuées conformément à la loi.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est le théâtre de protestations contre les mesures exceptionnelles prises par al-Burhan, dont notamment, la déclaration de l’état d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté et celui des ministres de transition, ce que les mouvements politiques et civils ont considéré comme étant un « coup d’État militaire », une affirmation démentie par l’armée soudanaise.
