L’Europe doit se rendre à l’évidence que le « processus du 25 juillet » est une nécessité, affirme Saïed

« L’Europe doit se rendre à l’évidence que le processus du 25 juillet 2021 était nécessaire pour sauver l’État », a déclaré, vendredi, le président tunisien Kaïs Saïed.

Saïed s’exprimait lors de sa rencontre avec le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, au Palais de Carthage, dans la capitale, Tunis, en présence de la ministre de la Justice Leïla Jaffal, selon un communiqué de la présidence de la République tunisienne.

« Le président Kaïs Saïed a précisé que la vérité de la situation en Tunisie est à l’opposé de ce qui se dit dans certains cercles à l’intérieur du pays et à l’étranger », indique le communiqué.

Selon la même source, Saïed a souligné « l’importance pour la partie européenne, qui est au courant de plusieurs faits et détails, de se rendre à l’évidence que le processus du 25 juillet 2021 a été nécessaire pour sauver l’État et la patrie ».

« Le dernier mot revient au peuple tunisien, dépositaire de la souveraineté », a insisté le président tunisien.

Saïed a, en outre, mis l’accent sur l’importance d’une justice équitable pour redresser la barre.

Il a ensuite évoqué l’expérience tunisienne pionnière en droit, en comparaison avec de nombreux pays européens, notamment en ce qui concerne la promulgation de la Constitution, la loi électorale, et les droits des femmes.

« L’histoire ne revient pas en arrière. Les droits et libertés ne sont pas des textes mais doivent être exercés dans tous les domaines », a-t-il martelé.

« Ceux qui incitent au meurtre (sans les nommer), circulent librement en Tunisie et à l’étranger et prétendent à tort être des victimes de la dictature », a soutenu le chef de l’État tunisien.

Et Saïed d’ajouter : « Le peuple tunisien est capable de protéger l’Etat et sa patrie. La Justice doit jouer pleinement son rôle et imposer le respect de la loi, parce que l’objectif de certaines parties est de porter atteinte à l’État et à ses institutions et de paralyser les services publics par tous les moyens ».

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Kaïs Saïed a imposé des mesures d’exception, notamment la destitution du gouvernement, la nomination d’un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets présidentiels, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum le 25 juillet 2022 et la convocation d’élections législatives anticipées, le 17 décembre prochain.

Quitter la version mobile