Libye: les milices de Haftar utilisent des fours crématoires

La chaîne libyenne “Febrayer TV” (privée) a révélé les lieux de détention utilisés auparavant par les troupes de Haftar à Tarhouna, au sud-est de la capital Tripoli.

La séquence vidéo diffusée montre les cachots dans lesquels, les milices de Haftar torturaient leurs opposants. Il s’agit de cellules très étroites avec des portes en fer indéboulonnables.

En effet, les images montrent une autre forme de violations commises par les troupes de Haftar contre ses opposants, outre la méthode des charniers et des mines terrestres dissimulées dans des zones résidentielles.

“Des cellules très étroites ont été utilisées par les terroristes al-Kani de la milice de Haftar à Tarhouna (90 km au sud-est de Tripoli), où le prisonnier est placé à l’intérieur en position accroupie alors que le feu est allumé sur la surface supérieure du cachot, une sorte de fours crématoires”, a ainsi affirmé la chaîne libyenne.

Quelques minutes après la diffusion de ses images, les pratiques des milices terroristes ont provoqué la colère et la condamnation des activistes sur les médias sociaux.

“Des pratiques similaires à celle de Hitler contre les juifs”, “un Holocauste en Libye”, “de quel dialogue osent-ils encore parler ?”, s’interrogeaient, ainsi, les internautes qui appellent à traduire Haftar et ses milices devant la justice.

Il est à rappeler que la Cour pénale internationale (CPI) a accepté, mardi, d’envoyer une équipe pour enquêter sur les crimes des milices de Khalifa Haftar en Libye.

C’est ce qu’avait annoncé, Mohammed al-Qiblawi, le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères aux médias locaux.

Selon al-Qiblawi, “a procureure générale de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda s’attend à ce que la mission commence dans la seconde moitié du mois de juillet en étroite coopération avec les autorités libyennes”.

En juin dernier, al-Sarraj avait appelé la CPI à envoyer d’urgence une équipe pour enquêter sur les « crimes » des troupes de Haftar en Libye, tout en s’engageant à fournir l’assistance nécessaire à l’équipe d’enquête.

Cette démarche a été opérée après que l’armée libyenne ait indiqué que les milices de Haftar avait dissimulé des mines avant de fuir les positions auparavant sous leur contrôle, notamment au sud de la capitale Tripoli.

Outre les mines dissimulées, des charniers contenant les corps de plus de deux cents personnes ont été découverts dans les zones fuies par les troupes Haftar à Tarhouna et au sud de Tripoli.

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