Le compte Mujtahidd, célèbre sur Twitter pour l’intérêt qu’il prête aux affaires d’Arabie saoudite, a raconté que «le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmanr (MBS), s’était impliqué dans la vie politique au Koweït et voulait abolir l’Assemblée nationale du pays».
Le compte avait publié, jeudi 9 juin, une série de tweets, affirmant que «MBS avait planifié d’abolir l’Assemblée nationale au Koweït, de peur que cette expérience se propage dans les autres pays au Golfe».
Il avait noté : «L’Arabie saoudite est déragée par l’Assemblée nationale du Koweït, autant qu’expérience parlementaire. Elle a travaillé pour la dissoudre, car elle redoute qu’elle se propage dans les autre pays du Golfe».
بضعة تغريدات عن عن تدخل ابن سلمان في التحكم بالوضع السياسي في الكويت
أصل القضية أن السعودية دائما منزعجة من مجلس الأمة الكويتي كتجربة نيابية يخشون أن تعدي دول الخليج الأخرى ولطالما سعوا لحل المجلس وإفشال التجربة
وهنا نعرض لجهود ابن سلمان الأخيرة والحثيثة في هذا الاتجاه— مجتهد (@mujtahidd) June 8, 2022
Il continue : «Au début, MBS a tenté d’influencer l’émir du Koweït et son prince héritier, pour les inciter à dissoudre l’Assemblée nationale. Il a remarqué des hésitations et il avait reçu des rapports, qui indiquèrent que le climat politique au Koweït n’encourageait pas cette décision, alors il a chargé Saoud al-Qahtani d’appliquer un plan pour changer le climat, de sorte que le cercle politique, médiatique et populaire accepte la décision de dissolution».
«Le plan avait pour objectifs, présenter l’Assemblée comme responsable du retard de l’approbation des décisions importantes et des plans de développements, mais aussi pour la corruption, qui gangrène les institutions gouvernementales… Ainsi, il sera facile de convaincre l’opinion publique du fait que la résolution des problèmes du pays devra passer par la dissolution de l’Assemblée», avait-il détaillé.
Il précise aussi : «Le plan avait également promu MBS comme exemple à prendre, pour la lutte contre la corruption», tout en notant que «les arrangements étaient menés par des «mercenaires au Koweït», citant des anciens responsables, de hauts fonctionnaires, des politiciens, et des professionnels des médias, qui tiraient profit de la dissolution de l’Assemblée».
«L’application du plan a commencé depuis longtemps, mais comme l’objectif n’a pas été atteint, le rythme s’est accéléré ces derniers jours, et les observateurs ont remarqué une escalade», avait-il conclu.
Dans ce contexte, il est à signaler que le Koweït est rythmé par une crise politique aigue. Des protestations populaires se sont déclenchées au pays, pour dénoncer le gel de la vie politique au pays, notamment depuis la démission du gouvernement et la suspension de l’Assemblée nationale, qui ne s’est pas réunie, depuis plus de deux mois.