Reprise des négociations tripartites sur le barrage de la Renaissance après un arrêt d’un mois

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé, dimanche, la relance des négociations tripartites sur le remplissage et l’exploitation annuelle du Grand barrage de la Renaissance, après un arrêt d’environ un mois et ce, sous les auspices de l’Union africaine.

La même source a indiqué dans un communiqué rendu public, que la réunion s’est déroulée par « vidéoconférence », avec la participation des ministres des Affaires étrangères et de l’Irrigation d’Egypte, d’Ethiopie et du Soudan.

Le Caire a souligné qu’il était représenté par son chef de la diplomatie Samah Chokri et son ministre de l’Irrigation Mohamad Abdel Aty dans ce nouveau round des négociations dans le but de reprendre les négociations sur le remplissage et l’exploitation annuelle du Grand barrage.

Samedi, l’agence de presse officielle soudanaise (SUNA) avait souligné que le ministre des Affaires étrangères soudanais, Omar Qamar al-Din, et le ministre de l’Irrigation Yasser Abbas, allaient prendre part à cette réunion, présidée par la ministre sud-africaine de la Coopération internationale Gris Naledi Pandor, dans le but d’activer les négociations tripartites pour parvenir à un accord contraignant.

L’Afrique du Sud, qui assume la présidence tournante de l’Union africaine, a appelé mardi à une réunion tripartite, un mois après l’arrêt des négociations, à la demande de la partie soudanaise qui réclamait un changement du modus operandi des négociations.

A noter que les négociations entre les trois pays sont au point au mort depuis 9 ans, au milieu d’un échange d’accusations entre l’Egypte et l’Ethiopie.

Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain. Le Soudan et l’Egypte refusent cette décision unilatérale.

Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).

La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte ni au Soudan.

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