Riyadh et Abu-Dhabi accusées de comploter contre la révolution soudanaise

Courrier arabe

Au soudan, «le Parti communiste soudanais» (CPS) a appelé le gouvernement transitionnel de son pays à retirer ses troupes, engagées au sein de la coalition arabe au Yémen, accusant l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) de comploter pour avorter la révolution des Soudanais.

«Nous appelons le gouvernement transitionnel à mettre fin à toutes les conventions signées par un gouvernement illégal avec des parties étrangères» avait déclaré «Mohamed Mukhtar al-Khatib», le secrétaire général du CPS, en dénonçant l’application des traités signés à l’époque du président destitué «Omar el-Béchir».

Il ajouta, lors d’une conférence de presse, tenue vendredi à Oum Derman, une région de la capitale Khartoum: «Nous proclamons le rapatriement des troupes militaires et des équipements des services de renseignements secrets, et nous insistons que le Soudan quitte immédiatement l’axe arabo-musulman et se retire du Yémen», expliquant que le pays ne devra pas se mêler des conflits internes des autres, quelques soit leurs degrés, et devra plutôt se soucier de sa sécurité et de celle de ses citoyens.

Tous faire pour avorter la révolution populaire

«Mohamed Mukhtar al-Khatib» parla également de la position qu’avaient prise l’Arabie saoudite et les EAU de la révolution soudanaise, signalant que «les deux pays avaient comploté pour l’avorter de peur que son succès n’inspire leurs citoyens».

Il signala que les deux pays étaient les fidèles alliés d’Omar el-Béchir, destitué par son peuple, et affirme qu’ils avaient tenté de mobiliser une opposition, afin de lancer une contre-révolution.

«Leur plan étant tombé à l’eau», continua le secrétaire général, «les deux pays ont décidé de dissoudre l’opposition, en contactant des membres du FLC «Mouvement des Forces de la Liberté et du Changement», des membres du Conseil militaire transitionnel, ainsi que des hommes d’affaires soudanais, essayant de les acheter, protégeant al-Béchir» raconta-t-il.

Rappelons que le Soudan est entré en phase transitionnelle le 21 août 2019, préparant des élections présidentielles dans les 39 mois qui suivent, au moment où des milliers de Soudanais espèrent que l’accord conclu, entre les différentes parties politiques au pays, pourra enfin faire sortir le pays de l’obscurité où il fut plongé depuis 1989, date de la gouvernance d’al-Béchir.

Quitter la version mobile