Tunisie : convocation du président de Parlement devant la brigade antiterrorisme

Le bureau du président du parlement tunisien dissous, Rached Ghannouchi, a annoncé vendredi qu’il vient d’être convoqué par la brigade antiterroriste.

Dans une déclaration accordée à l’Agence Anadolu, un responsable du bureau du président du parlement tunisien dissous a indiqué que « Ghannouchi a été convoqué pour comparaitre ce vendredi soir devant la brigade antiterrorisme ».

Le responsable, qui a préféré garder l’anonymat car il n’est pas autorisé à s’exprimer aux médias, a précisé que « d’autres parlementaires ayant participé à la plénière virtuelle de l’assemblée ont été également convoqués par la brigade antiterroriste ».

Jusqu’à 12h10 GMT, les autorités tunisiennes n’ont publié aucun communiqué officiel à ce sujet.

Mercredi, le Parlement avait adopté, lors d’une séance plénière virtuelle, une loi annulant les procédures exceptionnelles de Saïed annoncées le 25 juillet, notamment la suspension du Parlement, la promulgation de lois avec des décrets présidentiels et la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature.

Quelques heures plus tard, Saïed a annoncé la dissolution du Parlement « afin de préserver l’État et ses institutions », considérant que la réunion du parlement et ce qui en est ressorti était une « tentative de coup d’État ratée », selon un discours télévisé.

Les forces politiques et sociales rejettent les mesures exceptionnelles de Saïed et les considèrent comme un « coup d’État contre la Constitution », tandis que d’autres forces les soutiennent et les voient comme « un redressement du processus de la révolution de 2011 » qui a renversé le Président Zine El Abidine Ben Ali.

Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, a déclaré que ses mesures « s’inscrivent dans le cadre de la Constitution pour protéger l’État d’un danger imminent », et a souligné que les libertés et les droits ne doivent pas être violés.

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