Tunisie : Décès de la femme d’un député privé de couverture sociale et la classe politique dénonce

Courrier arabe

En Tunisie, la mort de la femme d’un député, n’ayant pas pu se faire soigner car son mari n’avait plus de couverture sociale, a déclenché une vague de dénonciation au sein de la classe politique, qui a porté le président Kaïs Saïed la responsabilité de sa mort.

Imad Khemiri, député représentant le parti Ennahdha, au parlement tunisien, avait annoncé mercredi, la mort de sa femme, dans l’un des hôpitaux de la capitale.

Le député avait signalé, le mois dernier, que «sa femme avait des traitements, mais ne pouvait plus les avoir, car elle avait été privée de couverture sociale, du fait que son mari n’en avait pas, depuis que son salaire ait été gelé».

Les politiciens portent Kaïs Saïed pour responsable

Yamina Zoghlami, députée d’Ennahdha avait condamné les faits, dénonçant «l’injustice du président et le silence du ministre de la Santé, qui avait insisté à suivre les instructions», selon elle.

De son côté, Abdel Fatah Tagouti, militant à Ennahdha avait demandé en s’adressant à Kaïs Saïed : «Les députés sont-ils des criminels qui méritent d’encaisser les représailles et la tyrannie ?», tout en dénonçant les mesures imposées aux députés, depuis le 25 juillet.

De son côté, la députée d’Ennahdha, Samira Smei avait écrit un article intitulé : «L’autorité putschiste s’applique à oppresser les députés».

Elle avait signalé qu’«elle souffrait d’un cancer et qu’elle n’avait plus de couverture sociale pour se faire soigner», elle avait porté le président pour responsable des situations délicates qu’elle traversait.

Dans ce contexte, il est à préciser que la classe politique tunisienne a mis en garde contre l’extension des mesures exceptionnelles au pays, demandant à ce que la crise que traverse le pays soit résolue au plus vite.

Quitter la version mobile