Tunisie: discussions avancées avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour obtenir des financements

La Banque centrale de Tunisie a annoncé des discussions « très avancées » avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, afin d’obtenir des ressources financières.

C’est ce qui ressort des déclarations du directeur général des finances et des paiements extérieurs de la Banque centrale de Tunisie, Abdelkrim Lassoued, à la radio Shems FM (privée), au soir du vendredi.

Le responsable tunisien a estimé que « la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international est la première solution pour introduire des réformes importantes dans l’économie tunisienne ».

En mai dernier, la Tunisie a entamé des discussions techniques avec le Fonds monétaire international dans le but d’obtenir un nouveau prêt d’environ 4 milliards de dollars, mais elles ont été interrompues en raison de l’instabilité politique dans le pays.

Lassoued a démenti les déclarations diffusées par un certain nombre d’experts économiques sur l’incapacité de la Tunisie à payer ses dettes extérieures, d’où son recours au “Club de Paris“ (économique) pour rééchelonner les dettes.

Il a déclaré que la Tunisie est en mesure de tenir ses engagements extérieurs pour le reste de l’année 2021.

Et d’ajouter : « avec la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international et le lancement des réformes au début 2022, il n’y aura aucun problème pour rembourser les dettes ».

Le directeur général des finances et des paiements extérieurs a souligné qu’il y avait des signes positifs d’une percée pour l’économie tunisienne, notamment avec le début de la reprise du secteur du tourisme, et la relance économique de l’Union européenne, premier partenaire du pays, entre autres bons signes.

Abdelkrim Lassoued n’a pas fourni de plus amples détails sur les discussions avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. De leur côté, les deux pays concernés n’ont émis aucun commentaire immédiat à ce propos.

La Tunisie subit une grave crise politique et économique, due à un manque important de ressources financières. L’agence de notation Moody’s a récemment abaissé la note souveraine du pays de « B3 » à « Caa1 », avec une perspective négative.

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