Tunisie: Le président de l’ARP propose d’envoyer des lettres aux parlements du monde, refusant le « deal du siècle »

Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi a proposé, samedi, que des messages soient envoyés au nom de l’Union parlementaire arabe à tous les parlements régionaux et internationaux, exprimant le rejet du prétendu « accord du siècle » par les peuples arabes.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Ghannouchi lors de la trentième session extraordinaire de l’Union parlementaire arabe, tenue en Jordanie, avec la participation des présidents et des représentants de 20 parlements, sous le titre «Soutenir et appuyer les frères palestiniens dans leur juste cause, la cause des Arabes et des musulmans ».

Ghannouchi a appelé à l’envoi de messages à l’Union interparlementaire et au Parlement européen, ainsi qu’au parlements des Etats Unis, du (continent) américain, ainsi qu’aux parlements des pays africains et d’Amérique latine.

Et d’ajouter: « Nous recommandons d’envoyer des lettres dans le même sens aux parlements des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (États-Unis, Royaume Uni, France, Chine et Russie), pour expliquer les dangers de ces mesures (l’accord du siècle) et leurs implications pour la paix et la sécurité internationales. »

En présence du Premier ministre israélien sortant, Benyamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a annoncé, le 28 janvier à la Maison Blanche, un plan qui prévoit la création d’un État palestinien sous la forme d’un « archipel » relié par des ponts et des tunnels, avec pour capitale « certaines parties de Jérusalem-Est », tout en faisant de Jérusalem occupée la prétendue capitale d’Israël.

« Nous devons prendre la décision, au sein de l’Union (parlementaire arabe), de rejeter cet accord, affirmant le droit du peuple palestinien à la liberté et à l’autodétermination », a déclaré Ghannouchi, qui a également suggéré « d’appeler le comité permanent de Palestine, affilié aux conseils des États membres de l’Organisation de coopération islamique, à se réunir et à désigner un porte parole qui s’exprimera au nom de l’Union parlementaire arabe, afin d’expliquer notre point de vue et d’élaborer un plan pratique pour les actions de soutien à cette cause ».

« L’accord du siècle est une atteinte aux droits palestiniens, un déni de justice et une menace pour la paix. La Palestine n’est pas une marchandise pour que l’on se permette d’en parler en termes de ’’marché’’ (ou de transaction), et Jérusalem n’est pas un bien commercial que l’on achète et que l’on vend, mais une partie du dogme de la nation (musulmane) », a-t-il poursuivi.

Et de souligner que « l’atteinte portée aux décisions internationales légitimes et au cadre de l’Initiative de paix arabe (de l’année 2002) est une violation des droits des Palestiniens, et l’accord du siècle a outrepassé toutes ces décisions et foulé aux pieds tous les cadres ».

La Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique avaient auparavant rejeté « l’Accord du siècle » car « ne répondant pas aux droits et aspirations minimaux du peuple palestinien, et allant à l’encontre des références du processus de paix fondé sur le droit international et les résolutions pertinentes des Nations Unies ».

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