Tunisie : Grève générale à Zarzis et des protestations populaires à la capitale

Courrier arabe

Une grève générale a été annoncée à Zarzis, ce mardi 18 octobre, pour réclamer la recherche des corps des migrants tunisiens disparus en mer depuis des semaines, alors que des affrontements nocturnes ont rythmé Tunis la capitale, entre les forces de l’ordre et la population qui protestent contre la situation sociale et économique du pays.

À Zarzis, fonctionnaires et commerçants ont observé une journée de grève générale, en réponse à l’appel lancé par l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisien), afin de proclamer une enquête sur la disparition des migrants tunisiens et sur les procédures d’enterrement des dépouilles retrouvées.

À l’exception des hôpitaux, des pharmacies et des boulangeries, presque toute la ville s’est figée, en solidarité avec les familles des 18 disparus.

Rappelant qu’une embarcation transportant 18 migrants clandestins tunisien a disparu au large de Zarzis, depuis le 21 septembre.

Le drame a secoué la région, et la négligence des autorités qui ont mis du temps avant de lancer des recherches, ainsi que l’enterrement de 3 corps dans le cimetière des étrangers sans identité a déclenché la colère des familles et des habitants de la ville.

Nuits agitées à Tunis

Par ailleurs, les affrontements entre citoyens et les forces de l’ordre se sont renouvelés dans les quartiers populaires d’el-Intilaka et de Tadhamoun, pour le quatrième jour de suite.

Les jeunes révoltés portent la police pour responsable de la mort de Malek Slimi, décédé à l’hôpital quelques jours après avoir été blessé lors d’une poursuite de la police.

Le jeune a été enterré vendredi 14 octobre, et depuis les quartiers sont agités. Les protestations se sont prolongées le 15 octobre vers d’autres quartiers, où les citoyens ont protesté contre la situation économique du pays, la pénurie des produits et les prix élevés.

Dès lors, des activistes ont lancé le hashtag (Révolution du 15 octobre) appelant à la continuation des protestations contre le putsch de Kaïs Saïed.

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