Tunisie/UGTT: « la grève générale est une occasion pour défendre les droits économiques et sociaux »

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a indiqué, mercredi, que « la grève générale prévue le 16 juin dans le secteur public est une occasion pour les travailleurs d’exprimer leur attachement à leurs droits ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la centrale syndicale et relayé par l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP/officiel).

 »Cette grève est l’occasion pour défendre les droits économiques et sociaux et de protester contre l’atermoiement du gouvernement qui n’a pas satisfait les revendications légitimes du peuple », a expliqué le communiqué.

Rappelons que la réunion de lundi dernier tenue, dans le cadre de la commission centrale de réconciliation, n’a pas abouti à des résultats positifs.

D’après la même source, l’UGTT a dénoncé la campagne de dénigrement, « sans précédent », dont elle est la cible depuis l’annonce de la grève générale.

« La situation sociale des salariés s’est largement détériorée face à hausse des prix, la baisse du pouvoir d’achat, la prolifération de la spéculation et de la contrebande et l’augmentation du chômage », a rapporté la TAP.

Et le communiqué de poursuivre : « les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas réussi à trouver des solutions à ces problèmes ».

« En effet, le gouvernement actuel tient à alourdir les charges des salariés et à ne pas mettre en application les conventions signées précédemment en leur faveur », a fustigé la centrale syndicale.

Cette grève survient, alors que la Tunisie souffre depuis le 25 juillet dernier d’une crise politique aiguë, lorsque le président de la République Kaïs Saïed avait imposé des mesures « d’exception », s’agissant entre autres de la dissolution du Parlement ainsi que du Conseil supérieur de la magistrature tout en légiférant par décrets présidentiels.

La majorité des forces politiques et sociales tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu’elle considère comme étant « un coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres partis les soutiennent, estimant qu’il s’agit d’une « restauration du processus de la Révolution » de 2011.

Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions sont des mesures prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l’État « d’un péril imminent », mettant l’accent sur la préservation des droits et des libertés.

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