Une ancienne responsable à HRW confirme la tentative de ben Zayed de soudoyer l’organisation

Une ancienne responsable de l’organisation de défense des droits humains, « Human Rights Watch », a confirmé les accusations qui pèsent sur le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, au sujet de sa tentative de corrompre l’organisation via un intermédiaire.

Ce dernier avait donné à HRW, la somme de 2 millions de dollars, précise la responsable, affirmant qu’elle ne savait pas que Ben Zayed, était derrière cette opération.

C’est ce qui ressort d’une série de tweets publiés mardi par l’ancienne directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à « HRW », Sarah Whitson, commentant une enquête publiée lundi, par l’agence de presse internationale « Bloomberg », et qui porte des accusations de corruption et de droits humains contre ben Zayed.

L’enquête menée par Bloomberg, a révélé que le prince héritier d’Abou Dhabi, avait conspiré contre le Qatar par l’intermédiaire de la Banque Havilland au Luxembourg.

La banque privée en question, avait été utilisée pour envoyer des fonds suspects dans le but de couvrir les violations des Émirats arabes unis.

« La somme d’argent a été remise à HRW, par l’intermédiaire de l’ancien président de la Banque Havilland, Graham Robson, dans une tentative de ben Zayed de soudoyer l’organisation pour fermer les yeux sur les violations des droits humains commises par les autorités des Émirats arabes unis », a déclaré Whitson.

« Ben Zayed a envoyé ses sous-fifres pour infiltrer HRW (en référence à Robson) à cause de nos rapports accablants sur les violations des droits de l’homme aux EAU », a-t-elle ajouté.

Et la responsable d’expliquer, « nous avons utilisé les 2 millions de dollars pour mener à bien un travail qui a permis de faire la lumière sur les violations dans le Golfe, et nous n’avions aucune idée que cet argent provenait secrètement du prince héritier d’Abou Dhabi »,

Cependant, l’ancienne responsable au sein de HRW n’a pas révélé comment et quand l’organisation a-t-elle eu vent de la relation entre le président de la banque et ben Zayed.

Whitson s’est interrogée également sur le nombre d’organisations que ben Zayed avait tenté d’infiltrer par l’intermédiaire de ses partisans.

Selon l’enquête de l’agence Bloomberg, « Robson a donné à HRW, la somme de 2 millions de dollars, après que l’organisation a critiqué les EAU en 2011 pour avoir arrêté et harcelé ses activistes, dont l’émirati Ahmed Mansoor, pendant le printemps arabe ».

L’investigation a également précisé que «l’argent visait à placer le président de la banque à l’époque, au sein du conseil d’administration de HRW, après la publication des rapports de HRW sur la situation des droits de l’homme aux EAU et la répression des dissidents par les autorités».

Aucun commentaire immédiat n’a été émis par Abou Dhabi concernant ces accusations.

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