Tunisie : arrestation de l’ancien député Rached Khiari

Courrier arabe

Un avocat tunisien a signalé, mercredi, que «les autorités de son pays ont interpellé l’ancien député Rached Khiari». Ce dernier était recherché par la justice «pour avoir porté atteinte à l’institution militaire et comploter contre la sûreté nationale», à l’ombre des accusations qu’il a lancées au président Kaïs Saïed pour avoir reçu des financements étrangers.

L’avocat Mokhtar al-Jamai a noté sur sa page Facebook : «Le député Rached al-Khiari a été interpellé», sans communiquer plus de détails.

De sa part, le ministère tunisien de l’Intérieur a publié un communiqué, dans la soirée du mercredi 3 août 2022, annonçant l’arrestation de Rached Khiari.

Le communiqué n’a pas évoqué de nom, mais il a souligné : «un ancien député de l’assemblée dissoute». Il avait précisé que le député «était condamné à 2 ans de prison et qu’il faisait l’objet de 4 mandats de recherche».

«La brigade de recherche judiciaire relevant de la garde nationale est parvenue à arrêter le concerné sur la base d’informations précises et d’efforts exceptionnels, alors qu’il se trouvait dans un café à Louina en compagnie d’une femme», avait noté le communiqué.

Plusieurs mois de fuite

Rappelons que Rached Khiari, ancien député de la coalition «al-Karama», est poursuivi par la justice tunisienne, depuis avril 2021. Il avait diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, accusant Saïed de «traître, collabo et agent de la France», et «d’avoir perçu de l’argent par des parties étrangères, notamment américaines, pour financer sa campagne électorale de la présidentielle de 2019».

Dès lors, l’ambassade américaine a aussitôt démenti ces acussations, affirmant que «Washington respectait la démocratie tunisienne et son indépendance», alors que Fawzi Dâas, président de la campagne électorale de Saïed a signalé avoir porté plainte contre al-Khiari.

Le parquet militaire a ensuite lancé un mandat d’arrêt à l’encontre de Khiari, «pour mise en danger de la sûreté intérieure et atteinte à l’institution militaire».

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