«71 journalistes égyptiens sont en prison seulement pour avoir exercé leur travail», dénonce un observatoire humanitaire

Courrier arabe

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Observatoire arabe pour la liberté de la presse a signalé que «71 journalistes égyptiens se trouvaient toujours en prison», affirmant «qu’ils avaient été détenus pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression».

L’Observatoire signala lors d’un rapport réalisé sur l’état du journalisme en Égypte, pour le mois d’avril, que «71 journalistes et photographes se trouvaient toujours en prison».

Il affirma : «Ils n’ont commis aucun crime terroriste, tout ce qu’ils ont fait est d’avoir travaillé dans le journalisme et d’avoir exercé leur droit à l’expression pacifique de leur opinion», signalant que «ce point était un droit assuré par la constitution et les lois égyptiennes».

«L’article 71 de la constitution interdit le transfert vers la prison dans des affaires de publication journalistique, et interdit également la fermeture des journaux», avait-il noté.

Des mesures arbitraires et illégales  

L’Observatoire signala que des mesures arbitraires étaient pratiquées à l’encontre des journalistes, indiquant «avoir enregistré 25 violations commises à l’encontre des droits journalistiques, durant le mois d’avril»,

Il nota : «Certains purgent des peines de perpétuité, alors que d’autres sont détenus en vue d’enquête et n’ont jamais été transférés au tribunal».

Il explique aussi : «La majorité d’entre eux ont passé les périodes maximales de renvoi (limitées par la loi à deux ans), et ne furent pas libérés. Leur détention a été prolongée en leur attribuant de nouvelles accusations».

Dès lors, il demanda aux autorités égyptiennes «de libérer les journalistes détenus», et les appela «à respecter les lois de la constitution ayant assuré la liberté de la presse, son indépendance et sa diversité, et a dénoncé la domination sécuritaire contre les médias et la censure des sites électroniques».

Au final, l’Observatoire a critiqué le fait que la Journée mondiale pour la liberté de la presse ne fut pas célébrée en Égypte par quelconque instance officielle.

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