À l’occasion de l’anniversaire du piratage de son agence de presse, le Qatar affirme tenir tête à toute attaque

Courrier arabe

À l’occasion du 3ème anniversaire du piratage de l’agence de presse qatarie (QNA), la représentante permanente du Qatar auprès des Nations Unies, Alya bint Ahmed Al Thani, a affirmé que son pays tenait tête à « toutes attaques ennemies », précisant dans un temps que les attaques cybernétiques pouvaient être une menace pour la paix et la sécurité.

Elle signala, lors d’un tweet publié pour rappeler que trois années se sont écoulées depuis le piratage électronique dont le site de l’agence de presse qatarie (QNA) fut victime, que : «Selon les lois et les chartes internationales, il s’agit d’un crime complet», en parlant des fausses déclarations publiées sur le site de QNA, «pour trouver un prétexte et imposer le blocus arbitraire au Qatar».

Elle indiqua également : «Les mauvaises intentions de cet acte se sont vite dissipées face à la volonté populaire et devant la sage diplomatie du gouvernement, qui démontra au monde entier, que le Qatar était capable de tenir tête à toutes les attaques ennemies».

Les attaques cybernétiques et les menaces qu’elles présentent

Dans un contexte similaire, Alya bint Ahmed Al Thani expliqua, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue vendredi en vidéoconférence, qu’«il n’était pas exagéré de dire que les attaques cybernétiques pouvaient menacer la paix, la sécurité et la stabilité, notamment lorsque les services numériques sensibles sont ciblés».

«Dans notre région, nous sommes actuellement confrontés à des menaces de ce type», avait-elle mentionné, en signalant que la situation avait changé depuis l’attaque cybernétique dont une institution gouvernementale importante, dans son pays, fut ciblée.

Un crime prémédité pour justifier le blocus  

La représentante permanente du Qatar auprès des Nations Unies indiqua également, lors de la réunion du Conseil de sécurité, que «Le crime cybernétique, dont certains pays en sont les auteurs, représente un danger du fait qu’il fut commis seulement quelques jours avant que le blocus ne soit imposé au Qatar».

Elle souligna aussi que «les métastases du blocus, impactaient la sécurité et la stabilité de la région, violaient les droits et les libertés fondamentales de milliers de gens, et limitaient les possibilités de quelconque collaboration pour faire face aux défis».

Appel à la protection numérique

Alya bint Ahmed Al Thani nota qu’il était important d’envisager des lois internationales pour garantir la sécurité des informations, ainsi que des normes, des bases et des règles qui détermineront l’utilisation de la technologie informationnelle et communicationnelle, «dans le but de limiter les futurs dangers, qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité internationale», avait-elle insisté à signaler.

Elle expliqua qu’«il était impératif de mettre en place des stratégies régionales et nationales, conforment aux principes de collaboration internationales, pour protéger les structures informationnelles et communicationnelles vitales», tout en encourageant l’exploitation de la technologie moderne pour des finalités pacifiques.

Sur ce, il convient de rappeler que l’agence QNA fut piratée le 23 mai 2017, quelques jours seulement avant que l’Égypte, les Émirats arabes unis (EAU) et le Bahreïn lui imposent un blocus terrestre, aérien et maritime, le 5 juin 2017.

Les pays originaires du blocus accusent Doha de liaison avec l’Iran et d’autres groupes terroristes, au moment où elle, de son côté, insiste à plaider son innocence et dénonce des tentations d’ingérence et d’atteinte à la souveraineté.

À ce jour, le Qatar tend à résoudre la crise du Golfe, proposant un dialogue sans conditions, et comptant sur la médiation du Koweït et d’Oman.

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