Abderrahman al-Thani : «Les relations qataries avec la Turquie et l’Iran ne changeront pas, al-Jazeera continuera de travailler»

Courrier arabe

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Abderrahman al-Thani, a signalé, jeudi, que «son pays ne changera pas de politique avec l’Iran et la Turquie, après la signature de l’accord de la réconciliation avec l’Égypte et ses voisins du Golfe», et affirma que «le réseau d’al-Jazeera poursuivra son activité».

Lors d’une rencontre qu’il a accordée au journal américain, The Financial Times, le ministre a indiqué que «suite au sommet d’al-Ula, Doha a accepté de collaborer avec les pays de la crise, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et celui de la sécurité».

Il précisa : «Les relations bilatérales sont principalement régies par la souveraineté et l’intérêt national », affirmant que «ceci n’aurait aucun impact sur la politique adoptée par Doha avec les autres pays», en citant l’Iran et la Turquie.

Al-Jazeera poursuivra son travail

Au sujet de la chaîne al-Jazeera, al-Thani signala que «l’accord d’al-Ula n’avait pas mentionné le réseau informationnel qatari, et de ce fait, son activité ne changera pas».

«Nous espérons que des initiatives soient prises, pour que les choses reviennent à la normale durant la semaine à venir», avait-il dit, en expliquant : «Tous les pays sont gagnants, mais la réconciliation totale aura besoin d’un peu de temps».

Il espéra que «les autres parties de la crise affichent la même volonté politique que l’Arabie saoudite», signalant : «S’ils le font, ils verront que le Qatar possède la volonté politique pour participer».

«Doha a accepté de suspendre les affaires juridiques portées contre l’Arabie saoudite et ses alliés, y compris celles déposées auprès de l’OMC et d la CPI», avait-il dit, en soulignant que «toutefois certaines initiatives doivent venir des autres pays, pour construire les relations».

Il précisa : «Les conflits et certaines affaires aigues seront discutées en privé», en indiquant : «Il est possible que le Fonds souverain d’investissement s’engage à investir en Arabie saoudite et dans les autres pays du Golfe, si la crise se termine, et si des chances se présentent à nous au futur, nous sommes très ouverts».

Dans ce contexte, il importe de rappeler que le sommet tenu mardi à al-Ula, en Arabie saoudite, avait confirmé la résolution de la crise du Golfe, tout en insistant sur le respect de la souveraineté de tous les pays membres du CCG et sur la protection de leur sécurité.

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