Al-Arabiya : Un autre scandale médiatique contre la démocratie tunisienne

Courrier arabe

Un autre scandale médiatique s’ajoute au registre de la chaîne saoudienne «al-Arabiya», déjà rempli par tant d’autres précédents, attaquant la Tunisie et de son peuple, et démontrant la haine qu’éprouvent ses responsables émiratis et saoudiens envers la révolution tunisienne.

Cette fois, le scandale a pris la forme d’un reportage diffusé mardi par la chaîne, parlant de la zone frontalière avec la Libye «al-Dhehiba» comme étant un refuge pour Daech, l’organisation terroriste, et déclarant que ses habitants vivaient du trafic et de la contrebande.

La journaliste tunisienne «Aicha al-Gharbi» a signalé, sur cette affaire, lors d’un entretien qu’elle avait tenu avec le magazine «Noon Post» que le reportage d’al-Arabiya était incorrect, et que la chaîne avait exploité les habitants de la région pour déformer l’image de la Tunisie, au moment où le pays se prépare à des élections importantes.

Le reportage s’ajoute à une longue série de scandales, à travers lesquels la chaîne cherchait à semer le désordre dans le pays, comme était le cas, lors de l’annonce de la rumeur sur le décès du président, il y’a un mois, en concordance avec les deux attentats terroristes à Tunis, agitant encore plus la tension au pays.

L’une des journalistes de la chaîne alla même jusqu’à qualifier les attentats de «victorieux», lors d’un entretien téléphonique avec le porte-parole du ministère tunisien des Affaires étrangères, qui l’avait aussi tôt fait taire, lui répondant: «Vous estimez qu’ils sont victorieux, et nous affirmons qu’ils ont échoué».

Quelques jours après, et plus précisément le jour du décès du président égyptien «Mohamed Morsi», la chaîne avait évoqué comme sujet de discussion «la situation difficile en Tunisie et la direction du pays vers les rives», inventant des histoires vraisemblables, que plusieurs activistes avaient démenties.

Par ailleurs, le journaliste tunisien «Hichem ben Ahmed» affirme que «le parcours que la chaîne saoudienne entreprend actuellement ne constitue pas des erreurs, mais une stratégie tracée avec précision», lors de ses déclarations pour «Noon Poste», il expliqua qu’«al-Arabiya, comme plusieurs autres chaînes d’informations qui s’alignent dans son rang, ont l’habitude de diffuser des rumeurs, spécialement au sujet de la Tunisie, à l’image des rumeurs sur la mort du président lors de son premier malaise».

Cependant, il signale que par cet acte, les chaînes du corps médiatique émirati et saoudien ont prouvé leur haine envers les révolutions arabes, et envers la démocratie tunisienne croissante, indiquant que «le lobby émirato-saoudien était incapable d’avorter l’expérience tunisienne en pariant sur les politiciens qui lui sont alliés, alors il s’est tourné vers la propagande et les rumeurs pour nuire la stabilité nationale».

De son côté, «Hamdi al-Zebidi» insiste sur le fait que «la chaîne al-Arabiya déformait depuis des années les évènements en Tunisie, et les accordaient aux agendas des parties auxquelles elle appartient, semant à plusieurs reprise la division au sein du peuple tunisien».

Il ajouta: «Aujourd’hui, personne ne peut nier joue le rôle important qui consiste à capter le public médiatique, et à adapter les évènements selon l’ongle de vision qui convient le plus à l’axe émirato-saoudien, qui ouvre en faveur des parties politiques bien connue en Tunisie».

Et alors que plusieurs activistes avaient demandé des excuses officielles, les autres ont appelé à boycotter la chaîne et à fermer ses bureaux dans le pays, «afin d’éviter que la pays ne s’envenime dans une phase cruciale».

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