Allemagne : «L’employé suspecté d’espionnage au profit de l’Égypte n’avait pas accès aux informations sensibles»

Courrier arabe

La porte-parole du gouvernement allemand a déclaré, vendredi, que l’employé du bureau communicationnel du gouvernement, suspecté d’une affaire d’espionnage au profit des services de renseignement égyptiens, n’avait jamais eu accès à des informations sensibles.

La porte-parole nota, lors d’une conférence de presse qu’elle avait tenue à Berlin, que «l’employé avait seulement accès à des informations générales, liées à un programme qui permettait aux membres du parlement d’inviter, chaque année, 50 personnes appartenant à leurs directions électorales, pour visiter le parlement», affirmant : «Il n’avait pas accès à des informations sensibles».

«Désormais, il n’est plus possible de consulter directement des informations introduites sur le programme de la visite parlementaire ou sur les autres bases de données du bureau communicationnel du gouvernement, et spécialement les papiers concernant le service médiatique», avait-elle précisé.

Par ailleurs, le ministère allemand des Affaires étrangères, qui n’avait pas révélé l’identité de l’employé signala que «Berlin n’avait pas évoqué l’affaire avec l’Égypte, et qu’elle attendait les résultats des enquêtes toujours en cours».

De son côté, le journal allemand «Die Welt» affirma, selon ses sources, «qu’il était probable que l’employé ait collecté les données des journalistes égyptiens au profit du gouvernement d’al-Sissi», signalant que «les preuves collectées jusque-là indiquent que le système égyptien tente d’attirer des citoyens égyptiens vivant en Allemagne pour les utiliser dans des affaires de renseignement».

«Deux dispositifs secrets égyptiens opèrent actuellement en Allemagne et visent à collecter des informations sur les opposants qui vivent en Allemagne, s’intéressent majoritairement aux membres des Frères musulmans», avait-il noté.

L’affaire de l’espionnage fut mentionnée lors du rapport annuel que les services de renseignement allemand (BND) avaient présenté.

Le rapport indiqua que des mesures avaient été entreprises à l’encontre de l’employé, interpellé en décembre 2019, sans mentionner plus de détails sur l’affaire.

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