Amnesty International publie un rapport sur les exécutions : L’Iran en première place suivi des pays arabes

Courrier arabe

Amnesty International a signalé «avoir enregistré 579 exécutions dans 18 pays, en 2021», précisant que «l’Iran était à la tête des pays ayant organisé le plus d’exécutions, suivi de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et de la Syrie».

Lors d’un rapport publié mardi 24 mai, Amnesty avait souligné «une augmentation de 20 % par rapport aux 483 exécutions recensées en 2020».

L’Iran en tête de liste  

Amnesty a placé l’Iran à la tête de sa liste, en précisant : «L’Iran a exécuté au moins 314 personnes (contre 246 en 2020), ce qui représente pour ce pays le chiffre le plus élevé depuis 2017».

Elle avait signalé que «les personnes étaient condamnées à mort pour leur liaison avec des affaires de trafic de drogue», dénonçant «une violation de la loi internationale, qui interdit l’exploitation de la peine de mort pour des crimes autres que le meurtre prémédité».

Les chiffres en Arabie saoudite ont doublé

Le rapport avait également noté : «Le nombre d’exécutions enregistrées en Arabie saoudite a fortement augmenté, passant de 27 à 65», signalant une hausse de 140 % et tenant compte du fait que les 81 exécutions qui avaient lieu en une seule journée, en mars dernier, ne firent pas comptabilisées.

Les pays arabes se distinguent

Amnesty a aussi signalé :

  • Avoir recensé sept cas de condamnés à mort innocentés, dont un au Bahreïn.
  • Des personnes condamnées à mort ont bénéficié d’une commutation ou d’une grâce dont 19, dans les Émirats arabes unis, et le Soudan du Sud.
  • Oman et d’autres pays ont prononcé des condamnations à mort alors qu’ils s’en étaient abstenus en 2020, et il s’est passé l’inverse pour Bahreïn, et 3 autres pays
  • À la fin de l’année 2021, au moins 28 670 personnes se trouvaient sous le coup d’une condamnation à mort, dont 8 mille d’entre eux en Irak et un mille en Algérie.
  • Quatre personnes ont été exécutées pour des crimes commis alors qu’elles avaient moins de 18 ans, une d’entre elles au Yémen.
  • Des condamnations à mort ont été prononcées à l’issue de procédures qui n’ont pas respecté les normes internationales relatives à l’équité des procès dans plusieurs pays : l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Somalie et le Yémen.
  • L’exécution collective de 24 personnes en Syrie en octobre, a classé le pays au cinquième rang des pays ayant le plus procédé à des exécutions en 2021.
  • Au moins 834 nouvelles condamnations à mort ont été recensées dans 17 pays, dont l’Égypte, l’Irak et le Liban.
  • Au moins 356 personnes ont été condamnées à mort par des tribunaux égyptiens en 2021.

L’ONG a noté que «les méthodes d’exécutions utilisées en 2021 à travers le monde étaient la décapitation, la pendaison, l’exécution par arme à feu et l’injection létale».

Elle avait aussi souligné que «bien que deux tiers des pays du monde (108  pays) aient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes, à la fin de l’année 2021, elle reste toujours en vigueur dans 55 pays».

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