Barrage de la Renaissance : L’UE appelle l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan à trouver un accord

L’Union européenne a invité, samedi, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan à travailler rigoureusement pour trouver un accord sur le grand Barrage de la Renaissance.

C’est ce qui ressort du communiqué officiel du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Borrell a indiqué dans son communiqué, publié sur le site de l’UE, que « 250 millions d’habitants profiteront d’un éventuel accord sur le remplissage du Barrage de la Renaissance éthiopien. Ces populations s’attendent à des investissements dans le secteur des ressources hydrauliques, l’irrigation, la production agricole et la production d’électricité.

Et de préciser que « l’accord sur le remplissage du barrage est simple à conclure entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ».

« C’est l’heure du travail qui est arrivée et non pas l’heure de faire monter la tension dans la région », a-t-il affirmé.

Il a également souligné que « l’Union européenne approuve les efforts de l’Afrique du Sud, président actuel de l’Union Africaine, visant à trouver une solution via le dialogue et attend le retour au dialogue et le succès de la négociation ».

Le président américain, Donald Trump, avait averti le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdouk, lors d’un entretien téléphonique, de la situation dangereuse du « Barrage de la Renaissance », en insinuant que les égyptiens pourraient faire exploser le Barrage.

Et de continuer en s’adressant à Hamdouk, dans une vidéo filmée lors de la conversation téléphonique et suivie par le correspondant de l’agence Anadolu, « Ils (les éthiopiens) ont conclu un accord sur le Barrage mais ils l’ont violé. Ils ne peuvent pas faire cela ! ».

Dans ce contexte, le premier ministre Ethiopien Abiy Ahmad Ali, a répliqué, samedi, déclarant qu’aucune force ne pourra empêcher son pays d’atteindre les objectifs planifiés pour le « Barrage de la Renaissance ».

Les négociations entre les trois pays ont connu des revers ces dernières années, sur fond d’accusations mutuelles entre le Caire et Addis-Abeba d’intransigeance et de volonté d’imposer des solutions irréalistes.

Addis-Abeba insiste sur le remplissage du barrage même si elle ne parvient pas à un accord avec le Caire et Khartoum, tandis que ces deux derniers insistent sur la nécessité de parvenir d’abord à un accord tripartite concernant le barrage sur le Nil Bleu, l’un des affluents du Nil.

Le Caire est préoccupé par l’impact négatif potentiel du barrage sur le débit de sa part annuelle des eaux du Nil, qui s’élève à 55,5 milliards de mètres cubes, alors que le Soudan en reçoit 18,5 milliards.

Alors qu’Addis-Abeba affirme qu’il ne vise pas à nuire aux intérêts de l’Égypte, et que le but de la construction du barrage est avant tout de produire de l’électricité.

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