Bloomberg : vers une réconciliation entre l’Arabie saoudite et le Qatar

L’Arabie saoudite et le Qatar tentent de parvenir à un accord pour résoudre leur différend de longue date, sous la pression de l’Administration du Président sortant Donald Trump, selon l’agence de presse américaine Bloomberg.

L’agence a ajouté, citant trois sources sous couvert d’anonymat, que « l’accord initial n’inclura pas les trois autres pays, à savoir les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Égypte, qui ont rejoint le mouvement de l’Arabie saoudite, qui a mis fin aux relations diplomatiques avec le Qatar en 2017.

Citant une quatrième source qui a requis l’anonymat, Bloomberg a fait savoir que l’éventuel accord entre les deux parties reste peu probable, en raison des relations de Doha avec Téhéran.

Cette proposition est avancée après plusieurs mois de négociations sous les auspices du Koweït, suite à laquelle, les États-Unis ont envoyé une délégation dirigée par Jared Kushner, conseiller et gendre de Trump, pour concrétiser cet accord historique entre l’Arabie saoudite et le Qatar.

Mercredi, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad, a discuté avec Kushner des questions régionales et internationales, et en particulier des développements au Moyen-Orient, selon un communiqué officiel du Qatar.

L’agence américaine a par ailleurs indiqué une réouverture probable de l’espace aérien et des frontières terrestres entre le Qatar et l’Arabie saoudite ainsi que la mise d’un terme à cette guerre médiatique entre les deux parties.

Autres mesures supplémentaires pour renforcer la confiance, le programme de l’accord prévoit la mise en place d’un plan détaillé, afin de reprendre progressivement les relations diplomatiques.

Jeudi matin, le New York Times américain a rapporté que l’administration Trump souhaite résoudre la crise du Golfe avant la fin de son mandat, et ce, dans le but de mettre la pression sur l’Iran.

« L’Administration Trump fait pression sur l’Arabie saoudite pour rouvrir son espace aérien aux vols qataris, qui dépensent des millions de dollars pour l’utilisation de l’espace aérien iranien », explique le quotidien.

Mercredi, une source arabe bien informée sur le dossier de la crise du Golfe a déclaré à l’Agence Anadolu « qu’ils sont sur la bonne voie pour préparer le terrain à une réconciliation ».

Et d’ajouter qu’une déclaration en ce sens pourrait être publiée dans les prochaines heures.

Cependant, il n’a pas exclu « un éventuel changement au niveau des anticipations, autour de cette crise qui dure depuis 3 ans ».

En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats, le Bahreïn et l’Égypte ont imposé un blocus terrestre, maritime et aérien au Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme et d’entretenir des relations diplomatiques avec l’Iran, tandis que Doha réfute en bloc ces accusations et accuse, à son tour, ces pays de tenter de porter atteinte à sa souveraineté et à violer l’indépendance de sa prise de décision nationale.

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