Après plusieurs années passées au Liban, j’ai retrouvé la ruralité française avec un regard neuf. La chasse, tradition ancestrale qui rythmait les campagnes de mon enfance, connaît aujourd’hui un regain d’intérêt chez une nouvelle génération soucieuse de renouer avec le terroir. Je vous partage ici les étapes essentielles pour vous lancer dans cette pratique en 2025, entre tradition et nouvelles réglementations que j’ai méticuleusement étudiées ces derniers mois.
Les premières étapes pour obtenir son permis de chasser
Pour débuter la chasse en 2025, je dois d’abord passer par l’étape fondamentale de l’obtention du permis. La formation pour l’examen est obligatoire et dispensée par les fédérations départementales. Je me suis renseignée sur les coûts: comptez environ 100 € pour la formation, auxquels s’ajoutent 46 € de frais d’examen (31 € pour les mineurs). Bonne nouvelle pour les plus jeunes: dans certains départements, ces frais peuvent être remboursés après trois saisons de chasse.
En discutant avec un responsable de fédération, j’ai appris que l’âge minimum requis est de 15 ans. Pour les novices hésitants, la formation chasse accompagnée offre une initiation idéale avec le soutien d’un parrain expérimenté. Cette option permet de découvrir la pratique avant de se lancer pleinement.
Une fois le précieux sésame en poche, je dois ensuite procéder à sa validation pour la saison 2024-2025. Deux options s’offrent à moi:
- Validation en ligne via le site dédié
- Validation directement au siège de ma fédération départementale
- Création d’un compte avec l’identifiant à 14 chiffres (IDGU) pour les validations ultérieures
- Attention: les tout nouveaux chasseurs ne peuvent effectuer leur première validation par internet
Concernant le budget, le permis départemental coûte environ 166,16 €, tandis que le permis national s’élève à 222,05 € (69,54 € pour les nouveaux permis), hors assurance. Si vous avez moins de 25 ans, profitez d’une réduction de 30 € grâce au Pass’région que j’ai pu tester personnellement.
La sécurité à la chasse: une priorité renforcée
Ayant suivi récemment la formation décennale obligatoire sur la sécurité, je peux affirmer que cet aspect est désormais au cœur des préoccupations. Cette formation obligatoire pour tous les chasseurs rappelle les fondamentaux pour éviter tout accident. Les fédérations départementales proposent également des formations complémentaires que je recommande vivement aux débutants.
Voici un aperçu des formations disponibles que j’ai pu recenser auprès de différentes fédérations:
Type de formation | Contenu | Public cible |
---|---|---|
Organisateur de chasse | Responsabilités et organisation de chasses collectives | Chasseurs confirmés |
Tir et régulation du renard | Techniques spécifiques | Tous chasseurs |
Régulation à tir des corvidés | Méthodes et périodes autorisées | Tous chasseurs |
Chasse accompagnée | Découverte encadrée | Débutants dès 15 ans |
Pour ma première saison, j’ai privilégié une approche prudente en m’équipant correctement. Le choix du fusil est primordial: les experts recommandent aux débutants un fusil superposé avec des canons de 76 cm et des chokes interchangeables ou un Semi Auto Unique X51 Bis 22LR 10 Coups. J’ai pris le temps d’essayer différents modèles avant mon achat, une étape que je considère indispensable pour trouver l’arme qui correspond parfaitement à votre morphologie et à vos sensations.
En parlant équipement, n’oubliez pas de créer votre compte sur le Système d’Information sur les Armes (SIA) si vous possédez des armes. Cette démarche administrative est désormais incontournable dans le parcours du chasseur responsable.
Nouvelles réglementations pour la saison 2024-2025
En préparant ma première saison, j’ai noté plusieurs évolutions réglementaires importantes. La chasse au sanglier est désormais autorisée toute l’année selon différentes modalités, une nouveauté qui reflète les enjeux de régulation de cette espèce dont la prolifération pose problème dans certaines régions que j’ai pu visiter.
Le calendrier de chasse au sanglier s’organise comme suit:
- Du 1er juin au 14 août: chasse d’été à l’approche ou à l’affût (sur autorisation préfectorale)
- Du 15 août au début septembre: chasses individuelles et collectives sous l’autorité du détenteur du droit de chasse
- De l’ouverture générale à fin février: tous modes de chasse autorisés
- Du 1er au 31 mars: chasses individuelles et collectives sous l’autorité du détenteur du droit de chasse
- Du 1er avril au 31 mai: chasse de régulation aux abords des semis (en chasses individuelles sur autorisations préfectorales)
J’ai également remarqué que la déclaration de poste à pigeon n’est plus nécessaire pour la chasse de 1h avant le lever du soleil jusqu’à 9h. En revanche, pour la chasse hors heures légales (que ce soit le matin ou le soir), un poste fixe à 60 mètres des limites riveraines reste obligatoire.
Pour les initiatives de destruction d’espèces nuisibles, différents formulaires sont disponibles auprès des fédérations. Ayant eu l’occasion d’observer l’impact de certaines espèces sur les écosystèmes fragiles, je comprends l’importance de ces mesures de régulation encadrées.
S’engager pour la nature au-delà de la chasse
Ce qui m’a particulièrement séduite dans mon approche de la chasse, c’est sa dimension environnementale souvent méconnue. Les fédérations organisent régulièrement des opérations de nettoyage de la nature comme « J’aime la nature propre » ou « Hauts de France Propres 2025 » auxquelles j’ai participé avec enthousiasme.
La solidarité n’est pas en reste avec l’opération « Les Chasseurs ont du Cœur » qui permet de collecter du gibier pour les Banques Alimentaires. Des initiatives qui rappellent certaines actions communautaires que j’avais pu observer au Moyen-Orient, adaptées au contexte français.
Pour ceux qui, comme moi, sont sensibles à la préservation des équilibres naturels, des catalogues de semences adaptées aux aménagements agricoles et environnementaux sont proposés par les fédérations. L’opération « Sainte Catherine » vise à réaménager les territoires avec la plantation d’arbustes et de haies pour favoriser la biodiversité, une façon concrète de contribuer à l’équilibre des écosystèmes.
Enfin, pour faciliter ma pratique, j’utilise l’application CHASSADAPT qui permet de déclarer les prélèvements de certaines espèces, un outil numérique qui symbolise parfaitement l’évolution d’une pratique ancestrale vers une gestion moderne et responsable de la faune sauvage.