Des sources diplomatiques égyptiennes révèle que le régime putschiste d’al-Sissi redoute une contagion soudanaise

Courrier arabe

Des sources diplomatiques égyptiennes ont révélé que le régime putschiste d’al-Sissi était inquiet et qu’il redoutait la réussite de la désobéissance civile au Soudan, la première du genre dans le monde arabe, menée par l’opposition en riposte à la répression violente du sit-in à Khartoum la semaine passée.

L’inquiétude des services de renseignements d’al-Sissi ne concerne pas seulement le sort du Conseil militaire à l’issue de cette crise, mais aussi la probabilité que l’exemple soudanais ne fasse tache d’huile et touche l’Égypte, en présentant la désobéissance civile et la grève politique comme nouveaux moyens de contestation plus efficaces que les manifestations.

Sous la pression d’un tel mouvement, le Conseil militaire a accepté de libérer tous les détenus politiques et a ouvert une enquête sur la répression meurtrière à Khartoum, allant même jusqu’à annoncer l’arrestation de plusieurs officiers impliqués dans les violences, et à accepter de reprendre les discussions avec les Forces de Liberté et du Changement (FLC).

Toutes ces nouvelles constituent une source de préoccupation pour le régime d’al-Sissi selon une source sécuritaire qui s’est exprimé à «Al-Araby Al-Jadeed» indiquant que les services de sécurité, chargés de suivre les réseaux sociaux pour mesurer les tendances de l’opinion publique, ont constaté l’interaction accrue des différents opposants égyptiens avec les évènements du Soudan.

Ces derniers ont salué la décision de la désobéissance civile et ont débattu à propos des raisons de sa réussite, évoquant les causes de l’échec des précédent projets de grève générale en Égypte.

La source explique que l’expérience soudanaise peut représenter une inspiration et un nouvel espoir pour les jeunes égyptiens notamment la nouvelle génération qui n’a pas participé activement à la révolution du 25 janvier 2011.

Il reste à préciser que le FLC a annoncé hier mardi la fin du mouvement de désobéissance civile, trois jours après son lancement suite à une médiation éthiopienne.

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