Doha : L’enquête pour corruption menée par l’UE pourrait nuire aux relations avec le Qatar

Le Qatar a réitéré, dimanche, son rejet de toute implication dans une affaire de corruption impliquant des personnalités liées au Parlement européen, affirmant que l’enquête belge menace de nuire aux relations entre Bruxelles et Doha.

Quatre personnes ont été arrêtées par les autorités belges dans le cadre d’une enquête sur des allégations de corruption, selon lesquelles Doha leur aurait versé de l’argent et offert des cadeaux pour pouvoir influer sur les prises de décision.

L’enquête belge a entraîné la suspension de l’accès au Parlement européen pour les représentants du Qatar, repoussant notamment les discussions relatives à la libéralisation des visas, à l’accord sur les services aériens entre l’UE et le Qatar, ainsi que le calendrier des différentes visites.

Doha a fait savoir, dans une déclaration, que l’enquête et la suspension de l’accès de ses représentants au Parlement européen auront un impact négatif sur les relations et sur l’approvisionnement en gaz.

« La décision d’imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, qui limite le dialogue et la coopération, avant la fin de la procédure judiciaire aura un impact négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours concernant la pauvreté et la sécurité énergétique dans le monde », a déclaré un diplomate de la mission du Qatar auprès de l’UE.

« Nous rejetons fermement les allégations associant notre gouvernement à des comportements répréhensibles », est-il ajouté.

Le diplomate qatari a également critiqué les autorités belges, affirmant qu’elles ont retenu des informations inexactes au cours de l’enquête.

« Le Qatar n’était pas la seule partie citée dans l’enquête, or notre pays a été le seul à subir des critiques et des attaques », indique la déclaration, ajoutant : « Nous avons observé avec beaucoup d’inquiétude le dénigrement dont notre pays a fait l’objet cette semaine. »

La semaine dernière, le ministère qatari des Affaires étrangères a rejeté toute manœuvre visant à l’associer à cette affaire de corruption.

Le Qatar est sous le feu des critiques, en Europe, depuis qu’il s’est vu attribuer la Coupe du monde de la FIFA 2022, sur fond d’accusations de mauvais traitements infligés aux travailleurs étrangers et de bilan peu reluisant en matière de droits de l’homme.

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