Égypte : Après les vidéos de la torture, les familles des détenues signalent une disparition forcée

Courrier arabe

Des familles égyptiennes ont signalé «avoir perdu contact avec leurs proches, détenus au centre de police Essalam, redoutant qu’ils soient victimes de disparition forcée, depuis la publication des vidéos qui démontrent les violations commises à leur encontre et la torture qu’ils subissaient».

Le site britannique, The Middle East Eye, a rapporté, vendredi, selon des sources, que «des dizaines de familles n’avaient plus aucun nouvelle de leurs proches détenus, depuis la publication des vidéos».

Une des sources avait raconté au site, «Les familles pensent que les détenus ont été éloignés du centre de police, pour leur faire dire qu’ils n’ont pas été torturés, et démentir les vidéos».

Des témoins avaient aussi raconté au site que «ces derniers jours, de nouvelles mesures sécuritaires ont été mises en place par les forces de l’ordre, au quartier Essalem, de façon à ce que les civils restent loin du centre de police».

Témoignages des familles

«Une source, dont le proche est détenu au centre de police, affirme n’avoir aucune nouvelle de ce dernier, depuis 10 jours. Elle affirma avoir essayé de le joindre par téléphone, puis en payant des gardes, mais en vain», nota le site.

Il ajouta : «La source affirma que les visites étaient autorisées tous les jeudis, pour que les familles apportent la nourriture, les médicaments et les vêtements à leurs proches, mais les deux derniers jeudi, aucune visite n’a été programmée».

La réaction des autorités

Aucun communiqué officiel ne fut lancé par les autorités à ce sujet, mais des journaux alliés au ministère ont démenti les vidéos, prétendant qu’elles étaient truquées et qu’elles visaient à divulguer des rumeurs et des mensonges.

Ils signalèrent que «les vidéos ont été publiées sur des pages appartenant à un des partisans des Frères musulmans, actuellement réfugié à l’étranger».

Sur les réseaux sociaux, des pages alliées au gouvernement, avaient publié des images, prétendent que les détenus se trouvant au centre de police Essalam, étaient des anciens prisonniers et des trafiquants de drogue.

Il est à signaler que depuis 2008, des vidéos sont divulguées sur les conditions de détention des prisonniers. Les autorités n’enquêtent que très rarement sur ces affaires et les médias alliés au gouvernement affirment toujours «qu’elles sont truquées et qu’elles visent à critiquer le gouvernement».

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