Égypte: la pétition de « Batel » appelant à libérer les détenus politiques a dépassé 50 mille signatures

Courrier arabe

La pétition initiée par la campagne intitulée « Batel Sidjn Masr » (l’emprisonnement de l’Égypte ne passera pas) en faveur de la libération des détenus politiques a atteint 50 mille signatures deux jours après son lancement.

Durant les deux derniers jours, elle a mis en lumière les deux affaires de la journaliste Aya Âala’e et l’activiste Mohammed Adel, l’un des fondateurs du mouvement du 6 avril. Tous les deux sont en prison et incarnent la même souffrance humaine. La campagne « Batel » appelle à travers sa page Facebook à soutenir les détenus d’opinion quels que soient leurs orientations politiques.

Il semble bien que le discours de la campagne a trouvé du succès. Plusieurs personnalités égyptiennes issues de différents courants politiques ont annoncé leur appui à la campagne. Elles considèrent que cette affaire des détenus d’opinion revêt une dimension humanitaire qui dépasse toute autre considération.

Parmi ces personnalités figurent l’acteur Khaled Abou Naga, le poète Abderrahmane Youssef, l’homme politique Ayman Nour, l’ancien ministre de la Coopération internationale Amrou Daraj, l’ancien ministre des Affaires juridiques Mohammed Mahssoub, l’ancien député Hatem Azzam et l’activiste Ahmed al-Baqri.

L’une des personnes proches de l’équipe initiatrice de la campagne a indiqué: « le but de cette campagne est de montrer la vaste solidarité avec les détenus et de réunir un consensus national autour de leur cause dans sa dimension humaine et éthique ».

La campagne vise pas moins que la libération des 100 millions d’Égyptiens emprisonnés par le régime despotique, la libération de tous les détenus politiques ainsi que le dévoilement du sort des victimes de disparitions forcées, l’annulation de toutes les mesures de précaution telles que la surveillance et enfin le contrôle international immédiat et continu sur toutes les prisons et les centres de détention en Égypte.

Rappelons que les ONG ne cessent de dénoncer la dégradation des droits de l’Homme en Égypte depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi à la suite du putsch de juillet 2013. La répression s’abat sur toutes les composantes du peuple égyptien, particulièrement les journalistes, les militants des droits de l’homme, les blogueurs, les féministes et les islamistes, surtout du mouvement des Frères Musulmans, quelles que soient leurs orientations.

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