Égypte : le ministère public chargé de la sûreté de l’État commence l’enquête avec les détenus du soulèvement du 20 septembre

Courrier arabe

Le Haut ministère public chargé de la sécurité de l’État a commencé l’enquête avec les dizaines d’arrêtés pour avoir manifesté contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi.

Une source sécuritaire a indiqué au site Al-Araby Al-Jadeed que les autorités ont revisité la situation de 350 personnes arrêtées durant les cinq derniers jours qui sont toujours en détention, tandis que 300 autres sans affiliations politiques ont été libérées samedi et dimanche passés.

Les personnes placées sous détention ont été accusées de « diffusion de fausses nouvelles », « participation à une manifestation non autorisée », « utilisation abusive des réseaux sociaux » ou « appartenance à un groupe terroriste ».

Les arrestations ne se sont pas limitées aux manifestants, toutefois, l’avocate, activiste politique et militante des droits de l’Homme « Mahinour al-Masry » a été arrêtée après être sortie du parquet général au Caire où elle s’est rendue en tant qu’avocate pour assister aux enquêtes avec les personnes arrêtées lors des manifestations de vendredi et samedi passés.

Par ailleurs, Hazem Ghonim, le frère de Wael Ghonim a été également arrêté jeudi dernier après avoir partagé sur son compte Facebook des vidéos de son frère résidant en Californie aux États-Unis.

Wael Ghonim a accusé l’officier dans les renseignements égyptiens et le fils du président de la République Mahmoud al-Sissi d’ordonner son arrestation en représailles contre lui étant donné que Wael avait insulté dans une vidéo al-Sissi et son épouse Intissar.

Rappelons que des manifestations ont eu lieu vendredi et samedi derniers dans de nombreux gouvernorats en Égypte tels que Alexandrie, Suez, Gharbeyah, Al-Charqiyah, Domyat, Beni Souif sans oublier la place Tahrir au Caire, réclamant le départ d’al-Sissi et le renversement du régime.

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